L’énergie du changement
« Si vous voulez trouver les secrets de l’univers, pensez en termes d’énergie, de fréquence, d’information et de vibration ». Nikola Tesla, Inventeur et Physicien.
L’Histoire du monde n’est pas linéaire. Elle est faite de ruptures et de moments charnières à travers lesquels les puissances s’entrechoquent et les rapports de force sont redistribués. Des ruptures mues par des transitions économiques, mais surtout énergétiques. Un peu comme à l’image du mythe de Prométhée, elle est un éternel recommencement dans lequel le seul facteur à muer est l’énergie qui alimente le changement, la guerre et les révolutions.
Nous vivons aujourd’hui l’un de ces moments qui auront marqué l’ère du feu, celle du charbon et enfin le temps du pétrole et du nucléaire. L’énergie est aujourd’hui plus que jamais l’enjeu de l’affrontement géopolitique entre la puissance hégémonique mondiale et les puissances émergentes ou réémergente. La crise gazière qui se joue en Europe n’est que l’une des facettes de la transition en cours. Ce qui laisse à penser que la confrontation actuelle inaugure l’ère du gaz. Serait-ce vrai pour autant ? Car le gaz commence à devenir cette énergie du futur qui appartient déjà au passé. La prédominance géopolitique du gaz risque de n’être qu’un intermède, un prélude à la nouvelle ère, celle de l’Hydrogène. Une énergie abondante et renouvelable à souhait. Et celui-qui maîtrisera cette énergie, maîtrisera le monde de demain. Et c’est en cela que le mythe de Prométhée puise tout son sens. Il n’y a qu’à s’inspirer de l’épopée des grandes puissances de la guerre du feu et des premiers explorateurs de pétrole de Oil Creek, à l’Est des Etats-Unis. Chaque grande Nation est née de cette science de la maîtrise de l’énergie. L’Algérie jouit d’une chance plus qu’enviable en matière de potentiel ENR et hydrogène vert. Mais au-delà du potentiel, il est vital d’acquérir la science pour la maîtrise de ce potentiel, non seulement pour en jouir, mais aussi pour peser, compter et prendre sa destinée en main dans cette transition. Ne pas choisir de maîtriser la transition aujourd’hui, c’est la subir demain.