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Après le refus de Kiev de négocier : La Russie élargit son offensive sur l’Ukraine

Le conflit en Ukraine risque de basculer dans les toutes prochaines heures. Moscou a annoncé hier après-midi l’élargissement de son offensive en Ukraine après que Kiev ait refusé de négocier. 

Le ministère russe de la défense avait en effet fait savoir hier dans l’après-midi que l’armée russe avait reçu l’ordre d’intensifier ses opérations en touchant tous les axes et tout le territoire ukrainien suite au refus de l’Ukraine de négocier.  Une intensification qui survient parallèlement à la multiplication par les pays occidentaux, les Etats-Unis d’Amérique et les pays européens, des sanctions touchant notamment les sociétés économiques russes ainsi que de nombreuses organisations. Les sanctions occidentales ont également concernées l’aviation civile russe et même les personnalités comme le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le président russe Vladimir Poutine.  

Pour sa part, la fédération de Russie n’a pas manqué de répliquer par des sanctions réciproques tout en assurant que les décisions américaine et ses alliés n’auront pas d’impact sur l’économie russe. Bien au contraire, certaines sanctions risquent de provoquer l’effet contraire si elles venaient à être mises en exécution à l’instar de celles qui pourraient toucher le domaine des hydrocarbures essentiellement le gaz. La Russie, pour rappel, assure 30% de l’approvisionnement des pays européens en gaz via des canaux qui passent justement par l’Ukraine. Une option qui est vraisemblablement laissé en veilleuse pour ses implications risquées. Le Conseil de l’Union européenne prévoit ainsi une réunion demain sans aucune information sur la nature des décisions qui seront prises.

D’autres mesures semblent être sur le tableau de bord des pays occidentaux mais qui reste en veilleuse pour leur caractère sensible au vu des conséquences incontrôlées. Il en est ainsi d’ailleurs de la décision de l’UE d’examiner l’éventualité d’exclure la Russie du système interbancaire Swift. Une décision qui serait bloquée par le refus de l’Allemagne et de la Hongrie. Ce qui a d’ailleurs poussé le président ukrainien à appeler ces deux pays à « avoir le courage d’accepter cette décision ».  L’Allemagne s’est cependant dite prête à limiter l’accès de la Russie au Swift.  

A noter par ailleurs qu’avant-hier, au lendemain du lancement des attaques contre l’Ukraine, des unités de l’armée russe étaient déjà aux porte de la capitale Kiev. Des citoyens de la ville faisaient état de bombardements sur des objectifs ciblés. Parallèlement à son avancée sur cet axe, l’armée russe avait aussi pris possession d’une autre ville Melitopol avec l’appui d’unités militaires des deux républiques fraîchement reconnues d’ailleurs par la Russie, Donetsk et Lougansk.  Les combats ont induit l’exode d’une partie de la population. Plus de 115.000 Ukrainiens ont fui leur pays en moins de 48 heures, a indiqué la Pologne. Enfin, notons que le conflit qui s’intensifiait depuis hier commence déjà à faire des ricochets sur les marchés internationaux dont notamment le gaz dont le prix à presque doublé sur l’indice hollandais TTF. Cette tendance haussière risque d’ailleurs de s’accentuer si la guerre venait à perdurer comme l’a signalé hier l’organisation des pays arabes  exportateurs de pétrole qui a toutefois rassuré quant à sa capacité d’assurer ses approvisionnements selon les contrats malgré la guerre en Ukraine. 

Akli Amor  

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