Skikda : Des cadres de la cimenterie de Hadjar-Soud devant la justice
Pas moins de 28 personnes travaillant dans la Société des ciments de Hadjar-Soud (SCHS) de Bekouche Lakhdar, dans la daïra d’Azzaba, sont présumés impliqués dans une affaire de corruption. Les présumés accusés ont comparu mercredi, devant le juge d’instruction de la Chambre d’accusation de la Cour de Skikda, apprend-on de source judiciaire. Selon la même source, il s’agit du président-directeur général, des cadres et des employés de cette société filiale du Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA). En somme se sont 13 accusés qui sont soupçonnés de corruption, de mauvaise gestion de passation douteuse de marchés publics, a fait savoir notre source. Le montant du préjudice financier est estimé à environ 18 milliards de centimes, a-t-on précisé. Ces fonds étaient destinés à la réalisation d’un hangar et l’aménagement extérieur de l’usine, nous dit-on. L’affaire remonte à l’année 2020, lorsque la police judiciaire relevant de la brigade de la gendarmerie nationale de Bekouche Lakhdar avait, sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’Azzaba, ouvert une enquête approfondie suite à une plainte déposée par un entrepreneur pour corruption présumée dans la conclusion d’un marché, et non-respect par la commission des marchés des lois et règlements applicables en matière de soumissions des offres financières, a expliqué la même source. Les présumés impliqués dans ce scandale avaient, a-t-on rappelé, comparu la semaine dernière devant le procureur de la République près le tribunal d’Azzaba. Suite à quoi Il a ordonné la mise sous mandat de dépôt de certains accusés alors que d’autres ont été soumis à la mesure du contrôle judiciaire, avant d’orienter le dossier de l’affaire au juge d’instruction près de la même instance juridique. À l’issue de l’audition, le magistrat a décidé de relâcher les prévenus placés en détention provisoire, une décision qui fera sans doute l’objet d’un appel devant la chambre d’accusation, a estimé la même source. À suivre…
Sofia Chahine