Le Snapap plaide pour un salaire minimum de 50.000DA : Le pouvoir d’achat au cœur des revendications sociales
Les organisations syndicales continuent, avec l’approche de la rentrée sociale, multiplient les sorties et affichent leurs revendications.
Dans ce sens, le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) a abordé lui aussi cette question dans un communiqué rendu public hier. Tout en se félicitant des décisions prises par les autorités par rapport à l’amélioration du pouvoir d’achat des Algériens, le syndicat a émis un nombre de revendications qui sont susceptibles, d’après lui, de préserver ce dernier. Une démarche qui, selon la même source, consoliderait la «cohésion nationale» et renforcerait le «front interne».
Ainsi, le SNAPAP a commencé par se féliciter de la décision prise par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de revaloriser le point indiciaire, chose qui «permettra d’augmenter les salaires de sorte à garantir aux citoyens de mener une vie décente», et ce, eu égard à «la hausse vertigineuse des prix et la chute du pouvoir d’achat». Tout en rappelant qu’il avait déjà adressé au gouvernement une étude relative aux voies et moyens nécessaires pour revaloriser le pouvoir d’achat, comme l’établissement d’un Salaire national minimum garanti (SNMG) à 50 000 dinars, l’organisation syndicale a exprimé un nombre de recommandations permettant le contrôle des prix. Il est ainsi question du «retour de l’Etat en tant que régulateur du marché», via «des offices spécialisées pour ce qui est de la distribution des produits alimentaire», la mise en place d’un système de ciblage des subventions afin que ces dernières «ne profitent que pour ceux qui ont en besoin» ou encore l’encouragement de la production locale en fixant des «barrières douanières», pour les importations, «que ce soit par rapport à la valeur des taxes ou aux quantités importées». Le SNAPAP a exprimé, par ailleurs, son soutien à la «revalorisation de la valeur du dinar», ce qui, d’après lui, «aura des conséquences sur les prix des produits». Tout cela doit se faire, selon le syndicat, «en concertation avec les partenaires sociaux».
«Atteindre ces objectifs va contribuer à la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front social interne, pour un rassemblement, afin de préserver la dignité de la nation dans le but de faire face aux différents défis, tant sur le plan international que régional», indique en définitif le SNAPAP. En d’autres termes, pour l’organisation syndicale, le renforcement du front interne passe nécessairement par, entre autre, l’amélioration du pouvoir d’achat des Algériens. Plusieurs autres syndicats, notamment ceux du secteur de l’éducation nationale, se sont exprimés, ces derniers jours, sur la situation socio-économique du pays, en mettant l’accent bien entendu sur leurs revendications sectorielles. Avec l’amélioration des recettes pétrolières, les représentants des travailleurs s’attendent, selon toute vraisemblance, à plus de gestes qui pourraient soulager d’avantage les citoyens algériens qui ont été lourdement impactés par les hausses des prix des produits enregistrées ces deux dernières années.
Elyas Nour