Transports : Vers la spécialisation des ports de commerce
Le secteur des Transports se penche sur l’option des ports de commerce afin de rééquilibrer l’activité entre les ports de commerce, remédier à la problématique de surcharge constaté dans certains ports et limiter le phénomène des rades au niveau de ces ports. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère des Transports, soulignant que «qu’il s’agit d’une première expérience devant servir pour les opérations spécialisés en prenant en compte la densité de l’activité portuaire et la disponibilité des moyens, humains et matériels ». Le ministre des Transports, Moundji Abdellah, a, selon le communiqué, donné des instructions portant sur le lancement de ce projet, lors d’une réunion qu’il a présidé et dont les travaux étaient axés sur les activités des ports commerciaux, en présence de responsables du ministère et d’un certain nombre de gestionnaires de ports de commerce et d’institutions spécialisées dans le domaine de la transport maritime. La réunion a été consacrée à l’étude de «l’organisation de la circulation des transports à travers les secteurs vitaux pour procéder à la répartition des différentes activités entre différents ports nationaux d’une part, et de soulever la question de la spécialisation de l’activité portuaire d’autre part, en lançant un port spécialisé ne serait-ce qu’à titre expérimental», explique la même source. Le ministre a évoqué le problème du «déséquilibre dans la répartition du programme lié à mobilité commerciale dans les ports et le monopole d’une partie de la grande part de l’activité au détriment d’autres ports », notant «les coûts importants supportés par l’Etat en raison de la mise en rade prolongée des navires aux abords de nos ports». Le ministre a également interpellé le P-DG du groupe Services portuaires, Serport, sur la nécessité de la constitution d’un groupe de travail comprenant des cadres qualifiées afin d’élaborer un plan d’action qui permet une répartition équitable de l’activité entre les ports, le but étant d’aller la pression sur les ports qui connaissent une forte saturation. Il a ainsi fixé un délai n’excédant pas un mois pour lancer ce travail tout en les incitant à développer un mécanisme d’évaluation périodique en tenant des séances de travail tous les dix jours. Quant à la spécialisation de l’activité portuaire, et en exécution des mesures décidées, le ministre a fixé un délai de deux mois pour désigner un port pilote pour mettre en œuvre le processus de spécialisation en fonction des qualifications et de l’intensité de l’activité et de la disponibilité, en plus de ses capacités et moyens matériels et humains. Ce processus sera également soumis à une évaluation périodique tous les quinze jours.
Salim Abdenour