Algeria investment conference : Création prochaine des agences de gestion du foncier
Les mesures prises pour l’amélioration du climat des investissements et les incitations aux investisseurs ont été hier au cœur de la seconde édition de l’Algeria investment conference. L’occasion pour le ministre de l’Industrie de revenir sur les principales dispositions de la loi sur les investissements et le processus de refonte de gestion du foncier industriel, mais aussi les objectifs gouvernementaux en matière de consolidation de la base industrielle et de renforcement du tissu de PME. Lors de son intervention à l’ouverture de la Conférence sur l’investissement en Algérie, le premier responsable du secteur de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a mis en avant la démarche de refonte du cadre régentant l’investissement en Algérie. Au-delà de l’aspect institutionnel assis sur la modernisation et la réorganisationdes institutions relevant du secteur de l’industrie, notamment celles opérant dans le domaine de la qualité, l’accréditation, la normalisation et la propriété industrielle, le ministre a souligné les avantages de la refonte de la loi sur les investissements et de la gestion du foncier industriel. S’agissant de ce dernier point, le ministre a mis en avant la création prochaine « d’organismes publics nationaux chargés du foncier destiné à l’investissement » parallèlement à l’opération, en cours, pour assainir le foncier et récupérer celui attribué mais non exploité.
Le ministre a également largement évoqué la nouvelle loi sur les investissements qui doit donner un nouvel à l’investissement en Algérie, notamment pour ce qui des investissements directs étrangers. Il a dans ce sens indiqué que cette nouvelle loi et ses textes d’application sont à même de donner « un nouvel élan » à l’acte d’investir et au climat des affaires, favorise les secteurs ayant une grande valeur ajoutée et renforce la compétitivité de l’économie nationale. Il a dans ce sens expliqué que toutes la démarche des pouvoirs publics s’articule autour du renforcement de la base industrielle nationale par la protection du produit local et la consolidation du tissu de PME.
Pour sa part, le Directeur du guichet uniquedes grands projets et des investissements étrangers à l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Ahmed Berrichi,a relevé que la loi sur l’investissement consacre une rupture avec certaines mesures qui étaient très contraignantes à l’acte d’investir, dont la règle dite 49/51%, mais qui a été abrogée sauf pour les projets stratégiques en partenariat international, comme les hydrocarbures, l’extraction minière, les ressources naturelles et l’industrie pharmaceutique.Cette loi introduit la transparence à travers une plateforme informatique pour le traitement des dossiers d’investissement, mais aussi l’automatisation de l’octroi d’avantages aux porteurs de projets, suivant une grille d’évaluation, a expliqué ce responsable.Selon M. Berrichi, la Grande zone arabe de libre échange (Gzale), la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf) et l’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne sont autant d’opportunités pour l’économie nationale et pour les investisseurs en particulier, afin qu’ils renforcent leur présence sur ces marchés, soulignant que les autorités en charge de l’investissement font « un travail de communication » en Algérie et à l’international, autour des opportunités d’investissement qu’offre l’économie algérienne.
Notons que les travaux de cette conférence ont été marqué par de nombreux ateliers. Des travaux qui ont d’ailleurs de mettre en avant les investissements turcs en Algérie, qui totalisent quelque 5 milliards de dollars. L’occasion pourOjay Tosyali opérateur turc activant en Algérie de que les 1.500 entreprises turques présentes en Algérie travaillent principalement dans les secteurs de la sidérurgie, du textile, des produits chimiques, du médicament et de la construction. Dans ce dernier secteur, les sociétés turques ont réalisé à ce jour des centaines de projets d’infrastructure mais aussi dans le domaine de l’habitat d’une valeur global de 20 milliards de dollars.
Chokri Hafed