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Congrès du FFS : Suppression de l’Instance présidentielle

 Le sixième congrès du Front des forces socialistes (FFS), tenu ce week-end à la Mutuelle des matériaux de construction, à Zeralda, a abouti à un changement important dans les statuts du parti : L’instance présidentielle (IP), instaurée depuis 2013, a disparu.Les travaux du congrès, qui ont eu lieu durant la journée du vendredi, qui sont terminés tard dans la nuit, et qui ont enregistré la participation d’un « millier » de délégués, se sont conclus par l’adoption « à la majorité écrasante », comme l’a indiqué le parti, des résolutions, politique, et économique et sociale de même que pour ses statuts. Concernant ces derniers, le changement le plus notable réside dans la suppression de l’Instance présidentielle (IP), instaurée en 2013 lors du cinquième congrès du parti. La question, faut-il le rappeler, a été débattue lors des dernières rencontres organisées en prévision de la tenue de ce congrès, notamment lors de la conférence nationale d’audit qui s’est tenue le 5 novembre dernier.Beaucoup parmi les militants et cadres du FFS soutenaient l’idée de sa non-reconduction. Un principe qui finalement a été adopté. L’idée est donc de rendre au Conseil national, dont la nouvelle composante a été élue vendredi soir, la place « souveraine » qui lui sied. D’ailleurs même le comité d’éthique, instauré également en 2013, ne sera plus un organe directionnel mais rattaché au conseil national. Pour ce qui est de sa résolution politique, les délégués ont décidé, lors de ce congrès qui, il faut le préciser, s’est déroulé « dans de bonnes conditions », comme nous l’a précisé un cadre du parti, de reconduire l’initiative « d’un consensus national fondamental et fondateur », adoptée également en 2013, avec des « clarifications et réaménagements ». « Pas de solution, en dehors de la solution politique, et pas de cadre en dehors du cadre national consensuel afin de répondre à la volonté populaire et des aspirations légitimes du peuple », a déclaré, à cet effet, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS lors de son discours d’ouverture de ce 6e congrès qui s’est tenu sous le slogan : « Un pacte historique pour le parachèvement du projet national ».

Préserver l’État-Nation

Faisant un état des lieux assez critique de la situation actuelle du pays sur le plan politique, celui-ci a tenu à rappeler que le parti a « toujours fait la différence entre l’Etat et le régime ». « Malgré notre farouche opposition aux politiques qui nous ont été imposées unilatéralement par les différents clans qui se sont succédé au pouvoir en Algérie depuis l’indépendance, nous restons constants dans notre responsabilité à préserver l’Etat-Nation », a-t-il déclaré dans ce sens. Il a réclamé, à cet effet, « la levée de toutes les entraves et harcèlement dont sont victimes les militants politiques, la libération de tous les détenus d’opinion et l’ouverture des champs, politique et médiatique, pour un débat transparent et constructif ». « Critiquer les choix politiques et stratégiques du pouvoir n’est pas une atteinte aux institutions. Les responsables doivent cesser de réfléchir avec une logique de l’ère stalinienne qui consiste à considérer toute voix discordante comme une menace à la sécurité nationale », a-t-il également déclaré. De son côté, le Dr Belahcel Hakim, membre de l’Instance présidentielle, s’est exprimé pour rappeler que cette dernière a « rempli l’engagement principal pris à l’occasion de son élection », et ce, « en réunissant les meilleures conditions, organiques, politiques et logistiques à même de regrouper la famille du FFS autour d’un congrès national ordinaire rassembleur et porteur d’un projet politique prometteur pour la nation algérienne ». Par ailleurs, celui-ci a tenu à préciser, que « fidèle à son ADN politique », le FFS « a toujours fait l’éloge et la promotion du dialogue national inclusif, seul à même de mettre fin à une crise multidimensionnelle qui n’a fait que s’aggraver depuis l’indépendance nationale ». « C’est le sens même de notre combat que nous avons mené durant 59 ans de lutte pacifique à la recherche d’un compromis historique au service de la partie », a-t-il encore ajouté. A noter que l’appel lancé par un nombre de militants, la veille, pour le boycott de ce congrès, n’a pas eu, selon toute vraisemblance, d’incidence sur le déroulement de l’événement. Il est utile de signaler, en dernier lieu, que le premier secrétaire national sortant, Youcef Aouchiche dans ce cas-là, doit, dans un délai d’un mois, convoquer une session du conseil national pour l’élection du nouveau premier responsable du parti.

E. Nour

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