Port du masque, traitements et soins cliniques contre le Covid-19 : L’OMS met à jour ses recommandations
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de mettre à jour les lignes directrices Covid-19 sur les masques, les traitements et les soins cliniques aux patients. Dans une note publiée vendredi soir, l’organisation onusienne a indiqué que la nécessité d’aller vers le port du masque généralisée est dictée par « un processus continu d’examen » des documents médicaux, en collaboration avec des groupes d’élaboration de lignes directrices composés d’experts internationaux indépendants qui tiennent compte des dernières données probantes disponibles et de l’évolution de l’épidémiologie. C’est ainsi que l’OMS revient à la charge et recommande l’utilisation de masques par le public dans des situations spécifiques, et cette mise à jour recommande leur utilisation indépendamment de la situation épidémiologique locale, compte tenu de la propagation actuelle du Covid-19 dans le monde. « Les masques sont recommandés à la suite d’une exposition récente du Covid-19, lorsqu’une personne a ou soupçonne qu’elle a le Covid-19, lorsqu’une personne présente un risque élevé de Covid-19 grave et pour toute personne se trouvant dans un espace bondé, clos ou mal ventilé ». Si, auparavant, les recommandations étaient fondées sur la situation épidémiologique dans le monde et à l’instar des recommandations précédentes, l’OMS indique qu’« il existe d’autres cas où un masque peut être suggéré, sur la base d’une évaluation des risques. Les facteurs à prendre en compte comprennent les tendances épidémiologiques locales ou l’augmentation des niveaux d’hospitalisation, les niveaux de couverture vaccinale et d’immunité dans la communauté, ainsi que le milieu dans lequel les gens se trouvent ». Du coup, même si des pays comme l’Algérie, continuent à enregistrer des taux insignifiants de cas confirmés, l’OMS souligne l’impératif de maintenir un niveau de vigilance approprié localement de telle façon à réduire la propagation des nouveaux variants. En revanche, et contrairement aux recommandations précédentes, l’OMS conseille qu’un patient atteint de Covid-19 puisse sortir prématurément de l’isolement s’il obtient un résultat négatif à un test rapide à base d’antigène. « Sans test, pour les patients présentant des symptômes, les nouvelles lignes directrices suggèrent 10 jours d’isolement à compter de la date d’apparition des symptômes », alors qu’auparavant, l’OMS conseillait que « les patients sortent de l’hôpital 10 jours après l’apparition des symptômes, plus au moins trois jours supplémentaires depuis la disparition de leurs symptômes ». Selon la même organisation, pour les sujets dont le test de dépistage de Covid-19 est positif, mais qui ne présentent aucun signe ou symptôme, il est recommandé, désormais, cinq jours d’isolement en l’absence de test, contre 10 jours auparavant. « L’isolement des personnes atteintes de Covid-19 est une étape importante pour empêcher que d’autres personnes ne soient infectées. Cela peut être fait à la maison ou dans un établissement dédié, tel qu’un hôpital ou une clinique », a développé l’OMS, soulignant que « les preuves examinées par le groupe d’élaboration des lignes directrices ont montré que les personnes sans symptômes sont beaucoup moins susceptibles de transmettre le virus que celles présentant des symptômes ». Bien que d’un niveau de confiance très faible, ajoute l’OMS, « les données probantes ont également montré que les personnes présentant des symptômes sont sorties de l’hôpital au jour 5 suivant l’apparition des symptômes risquaient d’infecter trois fois plus de personnes que celles qui sont sorties au jour 10 ». Concernant les traitements éprouvées pour les patients atteints de Covid-19, l’OMS déplore que l’accès à d’autres médicaments reste insatisfaisant à l’échelle mondiale, à l’exception des corticostéroïdes. Il faut dire que, pour le moment, l’Algérie s’en sort indemne de cette pandémie qui continue de ravager le monde. Malgré les quelques cas enregistrés quotidiennement, l’Algérie n’a déploré aucun décès ces dernières semaines. En revanche, le ministère de la Santé n’a jamais cessé de rappeler « la nécessité de maintenir la vigilance, en respectant les règles d’hygiène, la distanciation physique et le port du masque ». Signalons, enfin, qu’à la veille de la publication de ces recommandations, l’OMS avait annoncé que le variant XBB.1.5 du coronavirus était « le plus contagieux détecté à ce jour » et était à l’origine de contaminations dans 25 pays et présent dans et domine la tendance en Amérique du Nord et dans le nord-est des Etats-Unis.
Riad Lamara