Affaire Imetal : Deux prestataires du complexe Sider placés sous contrôle judiciaire
Nouveau rebondissement dans l’affaire Imetal. On apprend de source sécuritaire que le juge d’instruction de la huitième chambre près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger a placé deux prestataires du complexe Sider El Hadjar sous contrôle judiciaire, assorti d’une Interdiction de Sortie du Territoire National (ISTN). Il s’agit, nous dit-on, des deux principaux prestataires qui depuis plus de six ans, détiennent le monopole du transport du personnel, dans le complexe d’El Hadjar. Selon les précisions apportées par nos sources, les deux prévenus ont été placés sous contrôle judiciaire, suite à une enquête approfondie menée sur décision du magistrat instructeur, chargé de la partie du dossier, concernant le complexe sidérurgique d’El Hadjar, par les inspecteurs de la brigade centrale de lutte contre les crimes économiques et financiers au service central de lutte contre le crime organisé de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Connus sur dans la wilaya d’Annaba, les deux prestataires du transport du personnel dans le complexe Sider El Hadjar sont soupçonnés d’enrichissement illicite, au détriment de l’Entreprise Publique Économique (EPE) Sider El Hadjar, a-t-on souligné. Par ailleurs et selon certaines indiscrétions, la mise à nue du monopole des deux opérateurs privés versés dans le secteur du transport du personnel du complexe Sider, n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car, nous dit-on, le dossier du complexe sidérurgique d’El Hadjar est plus complexe qu’il n’y paraît. D’ailleurs, nous dit-on, les enquêteurs chargés des investigations font un travail minutieux. Dans ce sens, on apprend que le champ des investigations a été élargi jusqu’au fameux fonds de l’investissement global, dont avait bénéficié le complexe d’El Hadjar. Sur ce registre, l’enquête est remontée à la destination réelle d’enveloppes financières qui avaient mobilisé des centaines de millions de dollars. Celles-ci ont été, rappelons-le, octroyées à Sider dans le cadre des plans d’investissement, avec plusieurs objectifs dont la réhabilitation des équipements du complexe, à l’image du haut fourneau N°2, les aciéries électriques, les laminoirs à chaud et à froid ainsi que l’unité de préparation des matières et aggloméré (PMA) entre autres opérations. On nous souffle qu’une partie de ces fonds d’investissements débloqués par le Trésor public pour la remise sur pied du fleuron de l’industrie nationale, aurait été détournée pour être placée dans les comptes en banques de certains responsables, de cadres dirigeants du secteur de la sidérurgie et de certains prestataires de services. Ces derniers ont, en quelques années d’activité, brassé déjà des fortunes. On nous explique aussi que l’influence de ces derniers aurait dépassé les murs du complexe sidérurgique d’El Hadjar pour s’incruster au sein de certains services de l’administration locale.
Sofia Chahine
