Pétrole : Les cours ouvrent en légère baisse
Les cours du brut sont de nouveau repartis à la baisse. La morosité des prévisions quant à l’évolution de l’économie mondiale en 2023 ont alimenté les craintes sur la demande future de brut et ont donc plombé le baril. Les marchés étaient dont orientés à la baisse hier à l’ouverture de la semaine de cotation. Vers 09H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin cédait 0,50% à 85,88 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, perdait 0,53% à 82,08 dollars. La semaine dernière, « le marché du pétrole a engrangé une quatrième semaine consécutive de hausse », notent les analystes de ING. Mais si les cours restent soutenus par l’annonce au début du mois de baisses de production volontaires importantes par huit des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), ils ont perdu de leur élan. »Pourquoi est-ce que la réaction des prix n’a pas été plus importante? Pourtant, certains analystes prévoient un prix du baril à 100 dollars », note John Velis, analyste chez BNY Mellon. « Avec les États-Unis qui se dirigent vers une récession modérée plus tard dans l’année, une source importante de demande va probablement être limitée », souligne-t-il, remarquant aussi que la réouverture de la Chine a été « moins impressionnante que prévu ». Selon les rapports mensuels de l’OPEP et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publiés la semaine dernière, la demande mondiale devrait cependant croître autant que prévu en 2023. Aujourd’hui, les investisseurs se tourneront vers deux indicateurs économiques chinois : la production industrielle, « qui inclut l’activité des raffineries », notent les analystes de ING, et le PIB pour le premier trimestre. Un PIB chinois plus élevé que prévu pourrait relancer les cours en estompant les craintes sur la demande.
R.E.