Soudan : Reprise des affrontements entre l’armée et les FSR à Khartoum
Les affrontements ont repris dans la capitale soudanaise, Khartoum, entre l’armée et les Forces de soutien rapide, en utilisant des armes lourdes et légères, ont rapporté hier des médias. Les mêmes sources ont précisé que le bruit des canons a été entendu et que des avions de combat ont survolé la périphérie sud de Khartoum, tandis que d’autres ont rapporté avoir vu des nuages de fumée au-dessus de la région de Bahri. Dans la ville d’Omdurman, à l’ouest de la capitale, des témoins oculaires ont déclaré que la région a été théâtre de combats à l’arme lourde et légère. Dans la ville d’El-Obeid, le centre de l’Etat du Kordofan du Nord (sud), des témoins oculaires ont rapporté que les Forces de soutien rapide assiègent toujours la ville. Selon la même source, « les Forces de soutien rapide ont pris d’assaut la ville de Bara dans l’Etat et pillé des banques, des pharmacies et des maisons ». Depuis le début de la guerre, la ville d’Al-Obeid a connu des affrontements intermittents entre les deux parties, entrainant des coupures d’électricité et d’eau et la détérioration des services de santé dans les hôpitaux de la ville. Notons que le conflit au Soudan a poussé près de 3 millions de personnes au déplacement en moins de trois mois, a fait savoir l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), jeudi. « En plus des plus de 2,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI), près de 700.000 autres ont fui vers les pays voisins », a détaillé l’organisation onusienne dans un communiqué. Le flux les plus important vers les pays voisins a été enregistré au niveau des frontières égyptiennes (40%), tchadiennes (28%), du Soudan du Sud (21%) et, enfin, de celles de l’Ethiopie et de la République centrafricaine. « Sur les plus de 697.000 personnes qui ont traversé les pays voisins, 65 % sont des Soudanais et 35 % seraient des rapatriés et des ressortissants de pays tiers. La plupart sont dans des conditions extrêmement précaires », a averti l’OIM. L’organisation onusienne pour les migrations a mis en garde contre les conséquences humanitaires de ces déplacements, alors que le conflit opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR), déclenché le 15 avril, se poursuit malgré les accords de cessez-le-feu et l’appel au dialogue de la communauté internationale. « L’OIM réitère ses appels à un cessez-le-feu permanent et à assurer des couloirs humanitaires sûrs et garantis pour permettre l’acheminement de l’aide aux personnes dans les zones difficiles d’accès », a ainsi plaidé Othman Belbeisi, directeur régional de l’OIM pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
R.I.