« Rentrée culturelle », une rupture avec le gel des activités
La manifestation « La rentrée culturelle », tenue dans toutes les villes du pays depuis le 26 septembre, aura été l’occasion de marquer une rupture avec la suspension des activités culturelles, en vigueur depuis mars dernier dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, avec un programme axée sur les rencontres, conférences et expositions en excluant les arts du spectacle et les activités destinées au grand public.
Dans la capitale cette manifestation a vu la tenue de nombreuses rencontres sur des thèmes comme la production du théâtre depuis 1962, différents créneaux littéraires, la philosophie, ou encore l’écriture de l’histoire à la bibliothèque nationale en plus d’expositions d’arts plastiques.
Pendant près de deux semaines l’exposition collective « Brise d’art », regroupant les oeuvres d’une trentaine d’artistes peintres et sculpteurs était ouverte aux visiteurs à la galerie Baya du palais de la culture Moufdi-Zakaria, alors que le plasticien Mohamed Mebarki et le photographe Rafik Zaidi exposaient leurs travaux à la villa Dar Abdeltif.
Les jeunes auteurs et poètes étaient à l’honneur de cette programmation au même titre que les conteurs professionnels et les animateurs de cafés-littéraires et clubs de lecture qui ont tenu une rencontre avec la ministre de la Culture et des Arts.
L’événement a également intégré un hommage à l’écrivain Mohamed Dib à l’occasion du centenaire de sa naissance par une conférence dédiée à son parcours et une exposition de ses oeuvres.
Absence du public et des arts du spectacle
Mis à part les cérémonies officielles d’ouverture et de clôture, cette manifestation ne compte aucun spectacle musical, de représentation de théâtre ni de projection cinématographique, des créneaux à l’arrêt depuis plus de six mois et qui intéressent particulièrement un plus large public.
De nombreux observateurs et acteurs de la scène culturelle algérienne s’interrogent sur la part, « quasi inexistante », accordée aux arts du spectacle qui restent un facteur important pour assurer une grande affluence du public.
Les activités programmées au niveau de la bibliothèque nationale s’adressaient en réalité à un public restreint d’initiés alors que les trois expositions ne drainent qu’un nombre très modeste de visiteurs par manque de promotion. Cette programmation a également souffert de nombreux changements et annulations exception faite du programme de conférences du théâtre national algérien et des théâtres régionaux.
Plusieurs institutions du secteur de la culture, à l’instar des théâtres, salles de cinéma et de spectacle, poursuivent cependant leurs programmes virtuels respectifs entamé depuis le mois de mars dernier sans prévoir de reprise effectives de leurs activités toujours suspendues par mesure de prévention contre la propagation du coronavirus.
Les musées, galeries d’art et bibliothèques de lecture publique restent pour le moment les seuls espaces autorisés à ouvrir en adoptant un protocole sanitaire strict.
La manifestation « La rentrée culturelle » prend fin mercredi après une cérémonie de clôture prévue au palais de la culture Moufdi-Zakaria. APS