Rencontres cinématographiques de Béjaïa : Sur les traces de Hasna El Becharia
La troisième soirée des Rencontres cinématographiques de Béjaïa a été marqué par la projection du film « La rockeuse du désert » de Sara Nacer, lequel retrace le parcours de Hasna El Becharia.
Le film qui a fait sensation et lequel a déjà été primé au Canada, revient sur le parcours de celle qui deviendra une icône de la musique Gnawa. Hasna El Becharia est la première femme à jouer du Guembri, instrument réservé aux mâalem, exclusivement des hommes. Une icône qui se produit toujours sur scène du haut de ses 73 ans. Le documentaire compile une décennie du parcours Hasna El Becharia et au cours de laquelle la réalisatrice l’a suivie et plusieurs années d’archives. Sara Nacer pose un regard intime sur cette grande musicienne qui, à travers le récit qu’elle fait de sa propre carrière, exprime avec force la détermination qui lui a permis de prendre sa place dans un monde d’hommes. La rockeuse du désert est ainsi, comme le dit la réalisatrice, un film sur « l’évolution des mentalités au fil des années ». « La Rockeuse du Désert », premier film-documentaire consacré à la diva de la musique Diwane a reçu le prix du meilleur long métrage documentaire au 38ème festival « Vues d’Afrique » à Montréal (Canada).
Rappelons que les Rencontres cinématographiques de Béjaïa se sont ouvertes samedi et devraient de clôturer demain. Sur les 33 films algériens présentés aux côtés d’oeuvres de 14 autres pays, 18 sont des courts métrages et 10 des documentaires, selon les organisateurs.
Sur les près de 400 films reçus par les organisateurs, un bon nombre de courts métrages ont été retenus Ahcène Kraouche, 33 ans, directeur du festival et président de « Project’Heurts », une association de promotion du cinéma à Béjaia, a évoqué une édition « un peu exceptionnelle ». Elle « marque les 20 ans de l’association, une association de bénévoles qui tient depuis 20 ans, c’est un exploit pour nous. »
R.C