Pétrole : Le Brent se maintient au-dessus des 90 dollars
Les prix du pétrole ont une nouvelle fois progressé hier matin, soutenus par la situation en Palestine occupée et les craintes d’une régionalisation du conflit et des conséquences que cela pourrait avoir sur les marchés pétroliers. Les cours du Brent se maintiennent ainsi au-dessus du seuil des 90 dollars. Ainsi, vers 11H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, progressait de 0,46% à 90,15 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI, pour livraison en novembre, prenait 0,36% à 87,08 dollars. « Les inquiétudes concernant les ruptures d’approvisionnement dans un contexte d’aggravation possible du conflit au Moyen-Orient font grimper le prix du pétrole », résume Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank. Si le Levant n’est pas une région productrice de pétrole, les investisseurs craignent notamment que le conflit s’étende à l’Iran, important producteur et membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Les États-Unis ont également annoncé la semaine passée des premières sanctions pour le non-respect du plafond du prix du pétrole russe, visant deux entreprises qui auraient transporté du pétrole russe à un tarif plus élevé que les 60 dollars le baril. Les gains étaient cependant plafonnés par la perspective d’une possible offre plus importante en provenance du Venezuela, pays disposant des plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde, indique Carsten Fritsch, de Commerzbank. Plusieurs médias rapportaient lundi que les gouvernements des États-Unis et du Venezuela ont passé un accord dans lequel Washington allégerait les sanctions contre le secteur pétrolier vénézuélien, en échange de l’organisation d’un scrutin présidentiel sous contrôle international l’an prochain, et qui devrait être dévoilé instamment.
Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, se contractait de 3,45%, évoluant à 46,94 euros le mégawattheure (MWh), après avoir touché en fin de semaine dernière un plus haut depuis février.
R.E.