Au moins 500 victimes dans le pilonnage d’un hôpital à Ghaza : Barbarie !
L’occupation israélienne a sciemment pilonné, hier soir, l’hôpital Al Ahly Al Arabi (Baptiste) à Ghaza, dans lequel des milliers de Palestiniens s’étaient réfugiés après avoir fui leurs habitations sous le feu des bombardements incessants de l’aviation sioniste.
L’attaque qui a fait au moins 500 morts, reflète la barbarie de l’occupant qui cible de manière préméditée les populations civiles, les hôpitaux, les écoles et les structures des organisations humanitaires dans le seul objectif de forcer le déplacement de la population et son expulsion de la Bande de Ghaza. C’est un véritable carnage, un nouveau crime de guerre commis par l’occupation encouragée par le silence complice de ses alliés en Occident. Selon l’agence de presse palestinienne Wafa, « des avions de l’occupation ont mené une frappe contre l’hôpital situé dans le quartier de Zaytoun à Gaza, alors que des milliers de citoyens déplacés qui s’y étaient réfugiés, après la destruction de leurs maisons, cherchant un endroit sûr ». Selon l’agence palestinienne, « des séquences vidéo montraient des ambulances transportant les martyrs et les blessés, et un incendie qui s’est déclaré à la suite du bombardement ». À la suite de ce drame, le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné un « massacre » et décrété un deuil devant être « observé à travers la Palestine pour les victimes de la frappe aérienne brutale israélienne sur l’hôpital al-Ahli à Gaza ». « Ce qui se déroule est un génocide. Nous appelons la communauté internationale à intervenir immédiatement pour cesser ce massacre. Le silence n’est plus acceptable », a déclaré l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans un communiqué. L’Egypte a condamné ce raid « dans les termes les plus forts », via un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, appelant à une réponse internationale urgente. L’Égypte a également appelé à cesser les attaques sur le passage de Rafah afin de faire parvenir l’aide humanitaire.
Il faut dire que la situation dans la Bande de Ghaza, enclave palestinienne surpeuplée où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens est intenable depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre. Les raids de l’aviations et les attaques de l’occupant via la mer son incessants et ciblent les zones résidentielles peuplées et les structures de santé, les écoles et les camps de réfugiés. Les populations qui fuient et cherchent refuge n’échappe pas non plus à la barbarie sioniste. C’est une véritable extermination, une épuration ethnique que l’occupant cherche à achever, à défaut d’expulser les Palestiniens de Ghaza et plus de globalement de Palestine. Le bilan est déjà très lourd. Dans un communiqué de presse publié mardi, le ministère palestinien de la Santé a indiqué que plus de 3 000 Palestiniens étaient tombés en martyrs et plus de 12 500 ont été blessés dans la bande de Ghaza. En Cisjordanie, quelque 61 Palestiniens sont tombés en martyrs et environ 1 250 ont été blessés, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Par ailleurs, au moins quatorze employés de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont été tués depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza, a indiqué mardi le rapport quotidien de l’agence sur l’évolution de la situation dans l’enclave.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, que les services de santé de la bande de Ghaza ont été soumis à 41 attaques de l’armée sioniste depuis le 7 octobre. Le porte-parole de l’organisation, Tariq Yasarevic a souligné que les stocks de médicaments qui se trouvaient dans l’enclave avant le début de l’agression étaient épuisés et que les réserves de carburant étaient sur le point de s’épuiser. Il a souligné le problème de l’incapacité de l’organisation onusienne à fournir de l’aide à Ghaza, notant la présence de 80 tonnes de fournitures médicales et de médicaments contre les maladies chroniques au terminal de Rafah. Le fait est que l’objectif de l’entité sioniste est d’expulser les Palestiniens de Ghaza en prévision d’une invasion terrestre, toujours d’actualité, dans la finalité d’occuper l’enclave palestinienne une seconde fois.
« Toute la région est au bord du gouffre ! »
Un plan auquel de nombreux pays s’opposent, notamment ceux du voisinage immédiat. Ainsi après l’Égypte qui a dénoncé le plan israélien de chasser les Palestiniens de Ghaza vers le Sinaï, c’est la Jordanie qui dit rejeter une « tentative d’imposer le fait accompli ». Le roi Abdallah II de Jordanie a indiqué lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz, qu’il refuse que les réfugiés palestiniens de la bande de Ghaza soient envoyés dans son pays et en Egypte. « C’est une ligne rouge parce que je pense que certains des suspects habituels ont l’intention d’essayer de créer des faits accomplis sur le terrain », a-t-il déclaré. « Pas de réfugiés en Jordanie, pas de réfugiés en Egypte, il s’agit d’une situation de dimension humanitaire qui doit être traitée à l’intérieur de Ghaza et de la Cisjordanie », a-t-il martelé. La question risque d’ailleurs de provoquer un embrasement dans la région d’autant plus que l’ensemble des pays de la région, et particulièrement l’Iran, ont averti contre le projet d’expulsion des Palestiniens et d’invasion de la Bande de Ghaza. Dans ce contre le roi Abdallah II de Jordanie a averti toute la région du Moyen-Orient « est au bord du gouffre », a-t-il prévenu.
Lyes Saïdi