Rapport de la Banque mondiale sur les perspectives de l’économie algérienne : Des indicateurs positifs
Le dernier rapport de la Banque mondiale sur les perspectives de l’économie algérienne met en avant des indicateurs positifs qui restent solides malgré la baisse des cours des hydrocarbures. Il table sur une hausse de la croissance et une baisse de l’inflation en 2024 et 2025, grâce aux investissements dans les projets industriels. Il souligne cependant la nécessité de poursuivre la démarche de diversification pour renforcer la résilience économique de l’Algérie.
Dans son rapport, qui aborde les principales évolutions et perspectives économiques du pays, l’institution de Bretton Woods fait le constat d’une évolution positive des indicateurs économiques. Elle a ainsi souligné que l’économie de l’Algérie « a retrouvé en 2022 son niveau pré-pandémie, avec une reprise qui se poursuit au premier semestre 2023. La croissance de l’Algérie devrait également reprendre sa trajectoire pré-COVID d’ici 2024, tirée notamment par les secteurs des hydrocarbures et de l’agriculture ». L rapport a estimé que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait être « plus forte en 2024 et 2025, grâce à la reprise de la production agricole et de la production de pétrole brut à la suite de celle des quotas de l’OPEP », mettant l’accent à ce propos sur la croissance de l’investissement qui devrait rester « robuste » et continuer à soutenir l’activité industrielle, notamment dans le secteur privé. « La hausse des investissements, notamment dans les grands projets industriels, a stimulé l’activité économique au premier trimestre 2023 et devrait continuer à soutenir la croissance entre 2023 et 2025. Des efforts soutenus visant à améliorer l’environnement des affaires dans le pays et à attirer les investissements du secteur privé seront essentiels pour maintenir cette tendance », note le rapport.
Concernant l’inflation, le rapport indique que celle-ci est restée à un niveau élevé, atteignant 9,7 % au premier semestre 2023, « mais les services ainsi que les biens produits localement, tels que les produits alimentaires frais et les services, contribuent aujourd’hui davantage à la hausse des prix que les biens importés ». Ey d’ajouter que « l’inflation devrait progressivement reculer en 2024 et 2025, sous réserve de la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires prudentes et que les précipitations se rétablissent, favorisant une production agricole robuste ». S’agissant de la balance commerciale, la Banque mondiale prévoit qu’elle restera « positive » au cours de 2023, 2024 et 2025, tout en prévoyant également la poursuite de l’accumulation des réserves de change durant ces trois années. « Les autorités ont constitué davantage de réserves de change et d’épargne pétrolière, renforçant la résilience à moyen terme de l’économie algérienne, tandis que l’augmentation des prix du gaz et la hausse des prix du pétrole au cours du second trimestre 2023 pourraient prolonger la manne des hydrocarbures », lit-on dans ce document. « L’Algérie a le potentiel de diversifier son économie, de réduire sa dépendance à l’égard des importations et d’augmenter ses exportations hors hydrocarbures tout en créant des emplois durables dans le secteur privé, déclare Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale en Algérie. Bien qu’il soit trop tôt pour l’attribuer aux récentes réformes, sa performance économique soutenue est encourageante et les efforts pour stimuler l’investissement du secteur privé devraient être renforcés », a soutenu Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, cité dans ce rapport. « Les bonnes performances du secteur des hydrocarbures et la dynamique positive des investissements devraient se poursuivre », a fait observer, de son côté, Cyril Desponts, économiste senior de la Banque mondiale pour l’Algérie, assurant que « l’Algérie a mis en place des amortisseurs macroéconomiques à court terme grâce à l’accumulation de réserves de change et à des économies budgétaires ». « Les bonnes performances du secteur des hydrocarbures et la dynamique positive des investissements devraient se poursuivre, observe Cyril Desponts, économiste senior de la Banque mondiale pour l’Algérie.
Sabrina Aziouez