De nouvelles hausses des salaires dès janvier
Plusieurs corps de la Fonction publique bénéficieront d’augmentations substantielles des salaires dès le 1er janvier 2024. En plus d’être concernés par la seconde phase de la révision de la grille indiciaire des salaires de la Fonction publique, les travailleurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la santé, ainsi que les Imams, toucheront de nouvelles augmentations induites par la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires de leurs secteurs respectifs.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a en effet réuni hier le dernier conseil des ministres de l’année qui a été marquée par l’annonce de nouvelles décisions versant dans le cadre de la démarche qui vise à améliorer les conditions socio-économiques des citoyens. A l’ordre du jour de cette réunion, plusieurs points importants figuraient, notamment le plan de développement complémentaire de la wilaya de Tindouf annoncé à l’issue de la visite du chef de l’État dans cette région, mais aussi le dossier des régimes indemnitaires de plusieurs corps de la Fonction publique relevant du secteur de l’Education nationale, du chercheur hospitalo-universitaire, de l’enseignant chercheur et du chercheur permanent, des corps médicaux et paramédicaux et de l’imam. Dans ce contexte, le président de la République a enjoint l’Exécutif « de réviser, d’enrichir et de clarifier, de manière plus approfondie, les contenus de ces statuts qui doivent être tranchés à partir du mois de février, avec effet rétroactif des salaires et primes à compter de janvier 2024 ». il est utile de rappeler dans ce contexte que l’effet financier induit par la révision des régimes indemnitaires s’ajoutera à la hausse induite par la révision de la grille des salaires de la Fonctions publique et qui permettra une augmentation moyenne globale des traitements des fonctionnaires de 47%. Selon le communiqué de services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de la réunion, le Président Tebboune « a réaffirmé son engagement envers ces catégories professionnelles, en reconnaissance de tous les efforts qu’elles ont consentis dans les circonstances difficiles qu’a traversées notre pays, et qui sont toujours fidèles à leur détermination, d’où la nécessité d’améliorer leurs situations à travers ces statuts ». Et d’ajouter que « les professions des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et d’Imam ne sont pas de simples professions, mais plutôt des professions qui encadrent la société et qui revêtent de nobles dimensions, d’où la nécessité d’apporter dans ces statuts une véritable plus-value à ces professions, notamment en ce qui a trait au volet social ».
Une zone franche à la frontière algéro-mauritanienne
Le second point à l’ordre du jour de la réunion a été le programme complémentaire
proposé au profit de la wilaya de Tindouf. Un programme qui a d’ailleurs été approuvé par le Conseil des ministres et lequel prévoit, selon le communiqué de la présidence
18 opérations concernant 7 secteurs, à savoir l’hydraulique, la santé, l’urbanisme et l’amélioration urbaine, l’environnement, l’habitat et la jeunesse, pour une enveloppe financière globale de 29,5 milliards de DA, et qui s’ajoute au programme en cours de réalisation. Selon le même communiqué, le président de la République a ordonné le lancement immédiat d’une étude approfondie en prévision de la création d’une zone de libre-échange contribuant à la diversification des activités économiques et la création d’une dynamique dans la région, notamment le long des frontières entre l’Algérie et la Mauritanie.
Il est utile de rappeler dans ce contexte, que lors de sa visite dans la wilaya de Tindouf, le Président Abdelmadjid Tebboune a souligné que la wilaya de Tindouf est appelée à devenir un pôle économique majeur, dans le sillage des projets liés à l’exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet, lesquels au-delà des structures liées à la mine prévoient la réalisation d’une ligne de chemin de fer reliant Tindouf à Béchar, ainsi que la réalisation d’une ville minière.
Enfin, le Conseil des ministres s’est penché sur l’état d’avancement de la numérisation des services des domaines de l’Etat, des impôts et des Douanes. Dans ce contexte, le Président de la République s’est félicité du progrès réalisé en matière de numérisation du secteur des Finances, appelant à la poursuite et à l’intensification des efforts en coordination avec le Haut Commissariat à la numérisation. Il a, également, souligné l’impératif de généraliser la numérisation à tous les secteurs gouvernementaux, de manière unifiée sous la supervision du Haut Commissariat à la numérisation. Le Président Tebboune a enfin ordonné la présentation de rapports d’étape pour le suivi des progrès réalisés, en accélérant la finalisation de toutes les phases, et ce au vu de leur importance dans le développement de l’ensemble de l’action gouvernementale.
Chokri Hafed