La FAF sort du silence : La page Belmadi définitivement tournée
La Fédération algérienne de football a apporté des clarifications concernant le dossier Belmadi. L’instance dirigée par Walid Sadi a souligné avoir tourné la page Belmadi et s’affaire aujourd’hui à trouver un nouveau sélectionneur national pour un « nouveau challenge ». Elle a également expliqué qu’après avoir trouvé un accord pour un divorce à l’amiable avec le sélectionneur national, celui-ci a demandé un temps de réflexion avant de quitter le territoire national sans donner de réponse. La FAF assure qu’elle agira « en fonction de la protection des intérêts majeurs du football national ».
Après plusieurs jours de polémique concernant la situation de Djamel Belmadi avec l’Équipe nationale, la Fédération algérienne de football a rompu le silence et a tenu à apporter des clarifications. En effet, la semaine dernière le président de la FAF, Wald Sadi a annoncé qu’un accord à l’amiable avait été trouvé avec le sélectionneur national pour une rupture de son contrat à l’amiable. Cependant, plusieurs médias avaient annoncé le week-end suivant, que Djamel Belmadi avait changé d’avis et qu’il réclamait à la FAF le versement de l’intégralité de ses salaires jusqu’en 2026, soit 7 millions d’euros. D’autres ont fait de son envie de rester en sélection. Une perspective impossible au regard des résultats obtenus lors de CAN ivoirienne. Des résultats qui motivent la décision de la FAF, qui comme d’autres fédérations l’ont fait juste après l’élimination de leurs équipes, a décidé qu’il était temps d’opérer un changement. L’instance fédérale a indiqué dans un communiqué publié sur son site officiel, mardi soir, qu’elle « a enregistré avec regret et déception le parcours de l’équipe nationale peu glorieux, en deçà des attentes du peuple algérien, lors du premier tour des groupes, à la coupe d’Afrique des nations (CAN Côte d’Ivoire 2023). Au regard des moyens et conditions matérielles mis à disposition par l’Etat et la fédération algérienne de football, il était légitime d’en attendre, en retour, des prestations d’une toute autre stature », a-t-elle indiqué. La FAF rappelle qu’il s’agit de la deuxième fois consécutive, (CAN 2021 et CAN 2023), où l’équipe nationale n’a pas franchi le premier tour et s’est classée à la 4e et dernière place du groupe.
Un échec avéré
« C’est là, un échec avéré, douloureux et difficilement acceptable, outre l’échec à la qualification pour la coupe du monde 2022 », a-t-elle estimé. La fédération, « consciente du poids de ses responsabilités et du devoir de sauvegarde des intérêts des équipes nationales et du football algérien, est intervenue, via son président, monsieur Walid Sadi, interpellant le sélectionneur national, Djamel Belmadi, à Bouaké, en Côte d’Ivoire, au lendemain de l’amère élimination au premier tour, pour faire le point sur les circonstances de cet échec, où un accord mutuel de résiliation amiable a été convenu », ajoute le communiqué de la FAF qui précise que « les discussions entamées à Bouaké devaient aboutir, le lendemain au retour de la délégation à Alger, à la formalisation de l’accord de résiliation amiable par le sélectionneur et son staff ».
La fédération poursuit que « dès le lendemain, les parties concernées avaient répondu à l’invitation du président de la FAF, en vue de la ratification de l’accord conclu la veille en Côte d’Ivoire », en signalant que « tous les membres du staff technique avaient signé l’accord de résiliation amiable, à l’exception de Djamel Belmadi qui s’est, étonnamment rétracté, sollicitant un temps de réflexion supplémentaire, considérant l’accord convenu, dans son volet pécuniaire, en deçà de ses attentes ». « Quatre jours plus tard, la fédération n’avait toujours rien reçu de l’intéressé, qui entre temps, avait quitté le territoire national laissant la fédération sans réponse », a-t-elle insisté, affirmant qu’en dépit de « tous les moyens à la disposition du sélectionneur national pour réaliser un parcours à la hauteur de la notoriété de l’équipe nationale, a enregistré avec beaucoup de regrets le bilan contraire aux attentes, susceptible d’impacter négativement l’image du football algérien ». »Guidé par le souci d’en finir avec la spirale des échecs renouvelés, il a été convenu à Bouaké d’une séparation à l’amiable entre les deux parties. Le sélectionneur qui, dans un premier temps, avait marqué son accord sur cette option, n’y a plus donné suite. La FAF « considère son silence et son départ du territoire national comme un refus », a déploré la FAF. La fédération indique avoir « pris acte de cette posture regrettable » et qu’elle « se réserve désormais le droit d’en tirer les conséquences légitimes », en agissant « en fonction de la protection des intérêts majeurs du football national ». L’instance fédérale a indiqué qu’elle se projetait désormais sur « un nouveau challenge avec un nouveau sélectionneur et un nouveau staff technique », lesquels seront désignés prochainement à la tête de l’équipe nationale.
Moncef Dahleb