Économie

Pétrole : Les cours gagnent 6% sur la semaine

Les facteurs géopolitiques ont soutenu les cours du baril de pétrole et leur ont permis de repasser au-dessus de la barre des 80 dollars cette semaine après la forte baisse enregistrée lors de la semaine précédente. Les prix du brut ont ainsi gagné 6% au bout de la semaine de cotation qui s’est terminée vendredi et qui a été caractérisée par cinq séances consécutives de hausse.  Ainsi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, référence de cotation pour le pétrole algérien, pour livraison en avril a grapillé vendredi quelques 0,68%, pour finir à 82,19 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en mars a pris 0,81%, à 76,84 dollars. Pour Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, la progression des deux variétés de référence de l’or noir sur la semaine tient avant tout à des « tensions géopolitiques accrues ». Le marché reste attentif aux tensions au Moyen-Orient dans le sillage de l’agression sioniste contre Ghaza et aux craintes de contagion du conflit à l’ensemble de la région et à l’Iran.

Des tensions aussi en Amérique latine, alors que le Venezuela a posté vendredi des blindés légers et des navires de guerre dans la zone frontalière avec le Guyana, nouvel épisode du contentieux autour de la région guyanienne de l’Essequibo.

Les marchés scrutent aussi l’évolution du conflit en Ukraine. Des drones ukrainiens ont frappé, vendredi, deux raffineries dans le sud du pays, déclenchant un important incendie sur l’un des deux sites, selon l’agence Reuters. La série d’attaques ukrainiennes sur des installations russes a sensiblement réduit, ces derniers jours, la capacité de raffinage de la Russie, grand pourvoyeur de produits pétroliers à l’export. Ce ralentissement s’ajoute au faible rythme de production des raffineries américaines, dont le taux d’utilisation est tombé à 82,4% la semaine dernière, au plus bas depuis 13 mois. C’est le résultat des conséquences d’un front froid qui a perturbé l’appareil de production américain, début janvier, mais aussi de la saison de maintenance des raffineries, qui intervient traditionnellement en février. Le tableau a encore été assombri par la mise hors service de la raffinerie du groupe BP à Whiting (Indiana), à la suite d’une coupure de courant massive, le 1er février. L’opérateur ne prévoit pas de remise en service avant trois semaines. « L’offre est contrainte sur le gazole », souligne Phil Flynn, de Price Futures Group. « Normalement, à cette époque de l’année, on ne se préoccupe pas des stocks de gazole. Mais ils sont descendus tellement bas que cela devient un problème. »

R.E.

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