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Sénégal : Faye proclamé président élu avec 54,28% des voix

Bassirou Diomaye Faye a largement remporté au premier tour la présidentielle du 24 mars au Sénégal avec 54,28% des voix, selon les résultats définitifs proclamés vendredi par le Conseil constitutionnel. « Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye est élu Président de la République du Sénégal », indique un arrêt du Conseil confirmant les chiffres provisoires annoncés mercredi par la justice. Le Conseil « n’a été saisi d’aucune contestation » de la part des 19 candidats. Faye prêtera serment mardi en fin de matinée dans la ville nouvelle de Diamniadio, a indiqué la présidence. La passation de pouvoir avec son prédécesseur Macky Sall est ensuite prévue au Palais présidentiel à Dakar. La participation a été de 61,30 %. C’est moins qu’en 2019, quand le président sortant Macky Sall avait obtenu un second mandat, également au premier tour, mais plus qu’en 2012.

Faye, 44 ans, jamais porté à une fonction élective nationale auparavant, devient le cinquième et plus jeune président du pays ouest-africain de 18 millions d’habitants. Ses adversaires ont reconnu sa victoire. Le nouveau président sénégalais se présente comme l’homme de la « rupture », du rétablissement d’une « souveraineté » nationale bradée à l’étranger, et d’un « panafricanisme de gauche ». Il promet de rompre les derniers liens avec l’ancienne puissance coloniale française. Ainsi, Bassirou Diomaye Faye souhaite changer de monnaie et sortir du franc CFA. Une mesure extrêmement populaire au Sénégal, comme dans les sept autres pays d’Afrique de l’Ouest qui utilisent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale cette monnaie des Colonies françaises d’Afrique, CFA, puis des Communautés françaises d’Afrique avec la période d’indépendance au début des années 60. Il s’engage « à gouverner avec humilité, dans la transparence, à combattre la corruption » à tous les niveaux, a-t-il déclaré lundi lors de sa première apparition publique depuis l’élection. Il a énoncé « la réconciliation nationale », la « refondation » des institutions et « l’allègement sensible du coût de la vie » comme ses « chantiers prioritaires ». Mais il s’est aussi employé à rassurer les partenaires étrangers qui ont suivi attentivement l’élection. Le Sénégal « restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive », a-t-il dit.

R.I. avec agences

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