Escalade des violences et appels au génocide à Ghaza : La diplomatie européenne appelle à des sanctions
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a souligné hier que sanctions contre les responsables sionistes doivent figurer à l’ordre du jour de l’UE.
La situation dans la bande de Ghaza continue de se dégrader, près de 10 mois après le début de l’agression génocidaire sioniste. Le bilan humain s’alourdit chaque jour, atteignant désormais près de 40 000 morts palestiniens selon le ministère de la Santé à Gaza. Face à cette escalade de violences et appels l’accélération du nettoyage lancés par les responsables israéliens, les appels à sanctionner l’entité sioniste se multiplient. Ainsi, après les ONG, les responsables onusiens et les experts du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies qui ont appelé à des sanctions contre l’entité sioniste, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a souligné hier que sanctions contre les responsables sionistes doivent figurer à l’ordre du jour de l’UE. Il a vivement condamné les propos d’un ministre sioniste appelant à réduire l’aide humanitaire à Gaza. « Alors que le monde entier réclame un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, Ben Gvir appelle à couper le carburant et l’aide aux civils. Il s’agit d’une incitation aux crimes de guerre. Les sanctions doivent figurer à l’ordre du jour de l’UE », a déclaré M. Borrell sur le réseau social X.
Ces déclarations font suite à d’autres propos polémiques tenus récemment par des responsables israéliens, qualifiés d' »ignominieux » par l’UE. Un ministre avait notamment affirmé qu’il pourrait être « justifié et moral » de laisser mourir de faim deux millions de civils à Ghaza. Face à la multiplication de telles déclarations, l’Union européenne et de nombreux pays appellent désormais à envisager des sanctions contre l’entité sioniste qui confirme son statut de paria sur la scène internationale. Sur le terrain, la situation humanitaire ne cesse de se détériorer. Selon l’ONU, plus de 75 000 personnes ont été déplacées ces derniers jours dans le sud-ouest de Ghaza, fuyant les nouvelles attaques de l’occupation à Khan Younès. Les bombardements se poursuivent sans relâche, touchant des zones densément peuplées. Samedi, des dizaines de civils ont été tués dans des frappes contre une école abritant des réfugiés dans la ville de Gaza. Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé les violations répétées des Conventions de Genève à Gaza. « Au cours des dix derniers mois, ces règles ont été ouvertement violées jour après jour », a-t-il déclaré, rappelant que les attaques contre les civils sont interdites par le droit international humanitaire.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale à un cessez-le-feu, les tentatives de médiation du Qatar, des États-Unis et de l’Égypte ont jusqu’ici échoué. Le mouvement de résistance palestinien Hamas a réagi avec scepticisme à l’annonce de nouveaux pourparlers prévus jeudi, estimant que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’était « pas sérieux » dans sa volonté de parvenir à un accord.
Le mouvement palestinien a plutôt appelé à la mise en œuvre du plan présenté fin mai par le président américain Joe Biden. Ce plan prévoit une trêve de six semaines, un retrait de l’occupation sioniste des zones densément peuplées de Ghaza et un échange de prisonniers. Hamas demande aux médiateurs de « présenter une feuille de route » pour appliquer ce plan « plutôt que de mener plus de négociations ».
L’escalade à Ghaza fait craindre un embrasement régional. Les tensions sont vives à la frontière sud du Liban. Dimanche, le Hezbollah a annoncé la mort de trois de ses combattants dans des frappes sionistes au Sud-Liban. La situation est d’autant plus explosive depuis l’assassinat par l’entité sioniste du chef du bureau politique du Hamas à Téhéran et d’un haut responsable du Hezbollah près de Beyrouth.
Pour protéger son allié israélien qui alimente l’escalade sciemment dans la région, les États-Unis renforcent leur présence militaire dans la région. Le Pentagone a ordonné le déploiement accéléré du porte-avions USS Abraham Lincoln et de ses escortes, ainsi que l’envoi du sous-marin nucléaire USS Georgia. Dans ce contexte tendu, les appels à sanctionner l’entité sioniste se font de plus en plus pressants. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer les crimes de guerre les violations du droit international et le génocide en cours à Ghaza. Les ONG et militants des droits humains multiplient les campagnes pour réclamer un embargo sur les armes et des sanctions économiques contre l’entité sioniste.
Plusieurs pays européens envisagent des mesures ciblées, comme la restriction des visas pour les colons violents en Cisjordanie. Le Parlement irlandais a récemment adopté une motion qualifiant la politique israélienne d' »annexion de facto » des territoires palestiniens. En Espagne, des élus ont appelé à la suspension de l’accord d’association entre l’UE et l’entité sioniste. Au niveau international, l’Afrique du Sud a saisi la Cour internationale de Justice, contre l’entité sioniste pour d’actes génocidaires à Ghaza. D’autres pays ont d’ailleurs rejoint cette action.
Lyes Saïdi