La CPI pressée d’agir
La situation en Palestine occupéeest devenue de plus en plus préoccupante ces derniers mois. L’occupation israélienne a intensifié ses agressions barbares contre la population palestinienne, notamment dans la bande de Ghaza, provoquant un bain de sang qui a dévasté l’enclave. Face à cette situation critique, la pression internationale pour agir contre les exactions de l’entité sioniste s’est nettement renforcée.
C’est dans ce contexte que le président du Club des prisonniers palestiniens, Abdallah Al-Zaghari, a appelé à la mise en place d’une commission relevant de la Cour pénale internationale (CPI) afin d’ouvrir une enquête sur les pratiques terroristes menées par l’occupation sioniste contre les civils palestiniens. Dans une déclaration à l’APS, Al-Zaghari a dénoncé le fait que « l’occupation sioniste, qui fait fi de tous les accords internationaux, exerce des formes différentes de terrorisme organisé contre le peuple palestinien, notamment la guerre génocidaire, les arrestations massives, ainsi que l’utilisation des civils comme boucliers humains lors des incursions, des perquisitions et des opérations d’invasion des villes palestiniennes ». Le responsable palestinien souligne que « les citoyens palestiniens sont utilisés comme boucliers humains après les avoir arrêtés et torturés », ce qui constitue « un crime de guerre terrifiant et systématique ». Il a donc appelé la communauté internationale à permettre à cette commission de se rendre dans les prisons de l’occupant pour s’enquérir de la situation critique des détenus et ouvrir une enquête sur les multiples crimes commis à leur encontre par l’occupation, « entraînant ainsi, la mort en martyr de plus de 22 palestiniens dans les prisons ». Al-Zaghari a souligné que « l’utilisation des civils et prisonniers palestiniens comme des boucliers humains est l’une des principales politiques terroristes adoptées par l’occupation contre les Palestiniens », ajoutant que « depuis le début de la guerre génocidaire, l’occupation continue de mener des campagnes d’arrestations systématiques à travers toute la Palestine, dont le nombre a dépassé les dix mille en Cisjordanie, outre les milliers de Ghazaouis ayant été victimes de disparition forcée ».
Appel à un embargo immédiat sur les armes
Aux États-Unis, un groupe de médecins récemment revenus de mission de soins dans la bande de Ghaza a également exhorté l’administration Biden à imposer un embargo immédiat sur les armes à destination de l’entité sioniste. S’exprimant en marge de la Convention nationale démocrate à Chicago, le Dr Tammy Abu Ghanim, spécialiste en médecine d’urgence, a déclaré que « lorsque nous faisons pression sur l’administration Biden pour qu’elle impose un embargo sur les armes, nous disons en fait que nous ne pouvons pas faire notre travail alors que les bombes tombent, alors que les snipers (sionistes) ciblent des enfants et des civils ». Le Dr Feroze Sidhwa, qui a lui aussi séjourné à Ghaza, a témoigné des « horreurs » dont il a été témoin : « J’ai vu des têtes d’enfants fracassées par les balles pour lesquelles nous avons payé, pas une fois, pas deux, mais littéralement, chaque jour. J’ai vu la destruction scandaleuse et systématique de toute la ville de Khan Younes. S’il restait une seule pièce dans cette ville avec quatre murs, je ne peux pas vous dire où elle se trouve. » De nombreux autres médecins ont affirmé que ce sont les restrictions imposées par l’occupation sioniste qui les empêchaient, ainsi que leurs collègues, d’obtenir les médicaments dont ils ont cruellement besoin, notamment des analgésiques pour atténuer les souffrances des blessés. Face à ces témoignages glaçants, les médecins ont appelé l’administration Biden à agir en imposant un embargo immédiat sur les armes à destination de l’entité sioniste, estimant que dans le cas contraire, « les États-Unis restent complices du bain de sang qui a dévasté l’enclave palestinienne ».
Ces appels à l’action viennent s’ajouter à la pression internationale grandissante sur l’entité sioniste. Depuis le début de la guerre génocidaire menée par l’occupation contre la bande de Ghaza en octobre 2023, de nombreuses voix se sont élevées dans le monde pour dénoncer les crimes et les violations du droit international commis par l’entité sioniste.
Les Nations unies ont notamment condamné avec la plus grande fermeté les attaques meurtrières contre les civils palestiniens, qualifiant certains de ces actes de « crimes de guerre » et appelant à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante. De leur côté, de nombreux États, dont l’Algérie, ont exigé la fin immédiate de l’agression sioniste et l’application de sanctions internationales contre l’entité d’occupation.
Au niveau de l’opinion publique mondiale, des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien se sont multipliées, dénonçant l’inaction de la communauté internationale face à la tragédie humanitaire qui se déroule à Ghaza. Les appels à boycotter Israël et à suspendre toute coopération avec l’entité sioniste se sont également intensifiés, témoignant d’un rejet de plus en plus massif de la politique d’apartheid et de colonisation menée par l’occupation.
Lyes Saïdi