Khenchela: Le wali gèle l’APC de Baghai

Après plusieurs mois de blocage de l’Assemblée populaire communale de Baghai, et après l’échec de toutes les tentatives de réconciliation entre les membres de cette Assemblée, le wali de Khenchela a décidé de geler les activités de cette collectivité locale.

La dernière réunion du conseil de l’Assemblée populaire communale de Baghai, dans la daïra d’El Hamma, avec un responsable de la wilaya de Khenchela, dans l’objectif de résoudre le conflit et défaire le blocage qui affecte cet collectivité, n’a pas abouti . Suite à quoi, le premier responsable de la wilaya de Khenchela, usant des prérogatives qui lui sont conférées en pareilles situations, a décidé, mardi, de geler les activités de l’APC. Et comme le stipule la réglementation, le chef de l’exécutif local a chargé le chef de service à la Direction des affaires générales (DRAG) pour gérer les affaires de la commune de Baghai jusqu’à la fin de la situation de blocage. Rappelons que cela fait des mois que 7 membres sur les 13 que compte l’Assemblée ont annoncé que celle-ci était en état de blocage et avaient boycotté toutes les délibérations, jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites par le P/APC. Leurs revendications consistent en le restructuration du corps exécutif ou la démission du président de l’APC. Selon les informations confiées par un élu au sein de l’APC, les 7 membres affichent une opposition farouche au P/APC, et déplorent la situation prévalant au sein de l’APC. Il est reproché à l’édile son intransigeance dans la gestion des intérêts publics de la commune et la marginalisation de certain membres de l’ exécutif et des membres de l’Assemblée, notamment dans la prise de décisions et la participation aux propositions de projets de développement. L’opposition accuse également le P/APC de décider de manière unilatérale mais avec ses cousins membres de l’Assemblée, de la programmation des projets de développement. En plus il est reproché au président de l’assemblée populaire communale, la prise de décisions arbitraires et la discrimination dans la distribution des projets aux villages. Au-delà, il est reproché au P/APC son comportement « sectaire » avec les employés et les travailleurs de l’APC. Les opposants n’ont pas manqué de soulever la « mauvaise gestion », l’indifférence et la mise à l’écart des associations et l’exclusion des élus de la participation aux propositions pouvant apporter un plus au développement local de la commune de Baghai. La situation prévalant dans la commune a suscité la colère et l’indignation des habitants qui n’ont cessé de revendiquer un plus de considération et de développement pour leur commune. Un fait qui n’a pas, selon nos sources, laissé pour autant indifférents les élus de l’APC, qui ont conclu qu’il était impossible de travailler dans de telles conditions imposées par le P/APC de par son « indifférence totale à l’égard des besoins et nécessités de la commune et de ses habitants ». Suite à quoi, il a été décidé de boycotter les délibérations de l’Assemblée populaire communale et de ne pas y participer conformément aux exigences des habitants de la commune. Ainsi, faute de réconciliation entre les deux parties, et face à la forte insistance de l’opposition sur « l’impérative » démission du P/APC, le wali a décidé de geler les activités de l’APC. Rappelons que le wali avait fixé un ultimatum au P/APC et à l’opposition afin de trouver un terrain d’entente pour résoudre la situation conflictuelle qui place en stand-by, les projets de développement de la commune et affecte les intérêts des administrés de la commune. L’échec de toutes les tentatives a débouché sur une décision prévisible à plus d’un égard.

Sofia Chahine