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Des logements sociaux pris d’assaut par des indu-occupants à Annaba : Plusieurs mandats d’arrêt émis

L’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de la wilaya d’Annaba s’est constituée partie civile et a saisi la justice.

Le tribunal d’El Hadjar a émis des mandats d’arrêt à l’encontre des personnes qui ont pénétré par effraction dans des logements sociaux dans la localité de Kharaza dans la wilaya d’Annaba, apprend-on de source judiciaire. Selon la même source, certains squatteurs qui sont entrés par effraction dans des logements sociaux vacants pour s’en accaparer ont été arrêtés et traduits, ce jeudi, devant le tribunal d’El Hadjar. D’autres suspects dans cette affaire d’atteinte aux biens de l’OPGI et dont les noms ont été cités font l’objet de mandats d’arrêt émis à leur encontre par la même instance de justice, a fait savoir la même source. Par ailleurs, et dans le même contexte, les services de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Annaba ont lancé une procédure pour l’ouverture une enquête approfondie après avoir reçu une plainte faisant état d’une intrusion dans un logement social dans la localité de Kharaza. Tandis que la serrure de la porte d’un autre appartement social a été enlevée et remplacée par des inconnus, selon des sources relevant de l’OPGI d’Annaba. Selon les informations apportées par nos sources, ces unités sociales non attribuées sont exploitées de façon illégale par des inconnues qui, nous dit-on, semblent narguer les pouvoirs publics. Situation qui a nécessité, nous dit-on, la réaction des services de l’OPGI en recourant aux services de sécurité et à la justice. Aux titres des enquêtes préliminaires engagées par les services de la Gendarmerie nationale, il a été révélé la présence de violations et que plusieurs logements relevant de la propriété de l’office de promotion et de gestion immobilière dans différentes zones avaient été exposés aux effractions. Selon nos sources, le cas des logements de la localité de Kharaza demeure le plus important, puisqu’il s’agit de plusieurs unités sociales qui ont été squattées dans un seul bâtiment. Les enquêteurs de la Gendarmerie nationale ont identifié à la fin de la semaine écoulée, certains des intrus et les ont arrêtés. À l’issue des mesures judiciaires d’usage, les prévenus ont été déférés par devant le procureur de la République, près le tribunal correctionnel de première instance d’El Hadjar, devant lequel ils ont comparu en citation directe. Le représentant du ministère public a requis 5 ans de prison ferme. La même instance a également émis un mandat d’arrêt contre le nommé  »A.E  », dont l’implication dans cette affaire a été révélée par l’enquête de la gendarmerie, avec une tentative de mise en place d’une porte en remplacement à celle placée par l’OPGI. Au moment de la mise sous presse, nos sources ont confirmé la poursuite des enquêtes afin d’arrêter tous les mis en cause dans cette affaire et les présenter à la justice. Rappelons que cette affaire n’est pas un cas isolé. En effet, depuis quelques années, le phénomène du squattage et la vente des logements de l’OPGI , non occupés, mais en voie d’attribution fait parler de lui. On rappelle, dans ce contexte, le cas des 120 logts au Pont-Blanc que les squateurs ont pris avant d’être évacués par la force publique, laissant derrière eux des appartements totalement vandalisés. Il s’agit aussi du cas des 500 logements à Chabia (El Bouni), occupés en 2007 par d’indus-occupants. Ces derniers, dont certains des étrangers de différentes nationalités, étaient en sous-location avec la complicité d’agents de sécurité recrutés dans les chantiers pour le gardiennage des logements. Autre cas de squattage, celui de l’année 2018 alors que le phénomène avait atteint son pic. D’Annaba, Sidi Amar à El Bouni, jusqu’à Berrahal, en passant par Tréat Chabbia et Kherraza, plusieurs unités fraîchement achevées et n’attendant que leur attribution à leurs bénéficiaires, avaient été investis illégalement par des familles et des individus, prétextant des inondations de cette année-là. L’OPGI d’Annaba avait dès lors lancé une vaste opération de traque des squatteurs, dont plusieurs indu-occupants avaient refusé de quitter les lieux, ce qui a contraint l’OPGI à user de son droit au cours à la Justice. Au terme des poursuites judiciaires qui s’étaient soldées par des condamnations, l’OPGI d’Annaba a récupéré des dizaines d’appartements occupés illégalement, alors que d’autres ont fait l’objet de régularisation, après enquête, au profit de certaines familles fortement affectées par les intempéries de 2018. En conclusion, l’occupation par effraction des logements relevant du parc immobilier de l’OPGI, semble devenir un casse-tête pour l’Office qui, en dépit de toutes les mesures, peine à lutter contre ce phénomène.

Sofia Chahine

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