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Au moins 87 palestiniens tués dans une frappe de l’occupant sioniste: Nouveau massacre à Beit Lahia

Dans la nuit de samedi à dimanche, un nouveau chapitre sanglant s’est écrit dans l’histoire déjà tragique du génocide à Ghaza, marquant une escalade dramatique de l’agression sioniste qui ravage l’enclave palestinienne depuis plus d’un an.

Les forces d’occupation israéliennes ont perpétré l’une des frappes les plus meurtrières de ces dernières semaines sur la ville de Beit Lahia, dans le nord de Ghaza, faisant au moins 87 martyrs et rasant entièrement un quartier résidentiel. Ce bombardement particulièrement violent s’inscrit dans une stratégie plus large de déplacement forcé de la population du nord de Ghaza, comme l’a souligné avec gravité Ismail Al-Thawabta, directeur général du Bureau des médias de Ghaza.

Les chiffres qu’il révèle sont accablants et témoignent de l’ampleur effroyable du conflit : en 380 jours de guerre, plus de 3.000 massacres ont été perpétrés par les forces d’occupation, causant la mort de plus de 17.000 enfants et 11.000 femmes. Ces statistiques glaçantes ne représentent que la partie visible du génocide le plus documenté de l’histoire et qui se déroule sous les yeux d’une communauté internationale largement passive.

Le drame de Beit Lahia vient s’ajouter à une liste déjà interminable d’atrocités. Les équipes de secours sur place, opérant dans des conditions extrêmement périlleuses et avec des moyens dérisoires, rapportent que des dizaines de personnes sont encore prisonnières sous les décombres des immeubles pulvérisés. L’intensité des bombardements et le manque cruel d’équipements lourds rendent les opérations de sauvetage particulièrement dangereuses, transformant trop souvent les sauveteurs eux-mêmes en victimes. Les ambulanciers témoignent de scènes d’horreur : des corps déchiquetés, des enfants orphelins, des familles entières ensevelies sous les décombres de ce qui était encore, quelques heures plus tôt, leur foyer.

Cette nouvelle attaque illustre la nature systématique et méthodique de la campagne génocidaire sioniste. Selon Al-Thawabta, dont le bureau documente méticuleusement chaque frappe, il ne s’agit pas simplement d’opérations militaires isolées, mais d’une véritable politique de nettoyage ethnique visant à vider Ghaza de sa population palestinienne. Les bombardements intensifs des zones résidentielles, la destruction des infrastructures civiles essentielles – hôpitaux, écoles, mosquées, boulangeries – et le siège implacable imposé à l’enclave s’inscrivent dans cette logique génocidaire.

Le ciblage répété des zones densément peuplées, comme Beit Lahia, reflète un mépris flagrant du droit international de la part de l’occupant sioniste. Les conventions de Genève, qui exigent la protection des populations civiles en temps de guerre sont systématiquement bafouées. La destruction délibérée d’habitations civiles, le bombardement d’hôpitaux et d’écoles servant de refuges aux déplacés, et le nombre disproportionné de victimes parmi les femmes et les enfants suggèrent une volonté délibérée de terroriser la population et de rendre Ghaza inhabitable.

Nettoyage ethnique

Depuis le début de l’agression génocidaire le 7 octobre 2023, la bande de Ghaza s’est transformée en un véritable champ de ruines apocalyptique. Les bombardements incessants ont détruit ou gravement endommagé plus de 70% des infrastructures vitales : les principaux hôpitaux sont hors service ou fonctionnent dans des conditions catastrophiques, le système éducatif est totalement paralysé, les réseaux d’eau et d’électricité sont largement détruits. Cette destruction systématique compromet gravement non seulement les chances de reconstruction future mais aussi la possibilité même d’une vie normale pour les survivants dans les décennies à venir. L’intention sioniste est claire dans la mesure où elle s’en prend délibérément aux forces vives palestiniennes qui peuvent contribuer à la reconstruction future de Ghaza. L’ONG Oxfam a condamné ainsi dénoncé hier l’assassinat par les forces d’occupation sionistes de quatre ingénieurs hydrauliciens au Sud de la bande de Ghaza. Selon cette organisation humanitaire, les quatre ingénieurs et travailleurs du secteur de l’eau ont été attaqués alors qu’ils se rendaient à Khuzaa, à l’est de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, pour y réparer des infrastructures hydrauliques. « Malgré une coordination préalable avec les autorités (sionistes), leur véhicule clairement identifié a été bombardé », a-t-elle affirmé dans un communiqué. OXFAM a soutenu, à ce titre, que « leur mort aggrave la crise humanitaire catastrophique à Ghaza, où l’accès à l’eau potable est déjà gravement compromis ».

Les conditions de vie dans l’enclave assiégée sont devenues cauchemardesque. La population, concentrée dans des espaces de plus en plus restreints suite aux ordres d’évacuation successifs, fait face à une pénurie critique de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Les maladies se propagent rapidement dans les camps de fortune où s’entassent les déplacés, privés des services les plus élémentaires. Les enfants, qui représentent près de la moitié de la population de Ghaza, sont particulièrement vulnérables à la malnutrition et aux traumatismes psychologiques.

Dans ce contexte, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué hier que 20 000 Palestiniens ont été contraints de fuir le camp de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza. Ces quelque 20 000 déplacés « ont tout perdu et ont besoin de tout, y compris de la nourriture, de l’eau, des couvertures et de la literie. Ce sont les produits de base les plus simples ». L’agence onusienne a souligné qu' »une grave pénurie de carburant et de fournitures médicales a été signalée dans les derniers hôpitaux restants, et que la pénurie de carburant affecte également l’accès à l’eau ».

Le Bureau humanitaire des Nations unies (OCHA) a fait état, ces derniers jours, de conditions de plus en plus désastreuses et dangereuses pour les civils dans le nord de Ghaza, avec des familles qui tentent de survivre sous des bombardements intensifs de l’armée sioniste, selon le porte-parole adjoint de l’ONU, Farhan Haq. L’OCHA a averti, à ce titre, que le manque d’accès au camp de réfugiés de Jabalia, au nord de l’enclave palestinienne, mettait des vies en danger. elon ce responsable onusien, l’ONU et ses partenaires sont prêts à fournir de l’eau et de la nourriture. Il a regretté, dans ce contexte, que le Programme alimentaire mondial (PAM) n’ait pu atteindre qu’environ 100.000 personnes dans le nord de Ghaza en raison du manque d’accès et des combats. Le Programme alimentaire mondial a indiqué mardi que seuls 12 camions transportant de la farine de blé sont entrés dans le nord de Ghaza après deux semaines de fermeture des points de passage, contenant suffisamment de vivres pour nourrir seulement 9.200 familles.  Enfin, l’organisation Médecins sans frontières (MSF) a déclaré que l’escalade sioniste en cours dans le nord de Ghaza avait des conséquences « horribles ».

Lyes Saïdi

La Palestine demande la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe

La Palestine a présenté une demande urgente pour la tenue d’une session extraordinaire du Conseil de la Ligue Arabe au niveau des délégués permanents dans les plus brefs délais, a annoncé dimanche, le délégué permanent de l’Etat de Palestine auprès de la Ligue arabe, l’ambassadeur Mohannad Al-Aklouk, à la lumière de la poursuite de l’escalade des agressions sionistes contre les Palestiniens qui durent depuis plus d’un an. Dans une déclaration à l’agence palestinienne de presse, Wafa, M. Al-Aklouk a indiqué que la demande de cette réunion intervient dans un contexte de la poursuite de la brutalité des crimes et du génocide commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien, une phase encore plus brutale à travers laquelle l’occupation vise aussi la mise en œuvre des pires formes de déplacements forcés, de destruction et de famine, en particulier dans le nord de la bande de Ghaza, face au silence international. De plus, le diplomate a ajouté que la Ligue arabe devrait assumer ses responsabilités historiques face aux crimes sionistes sans précédent dans l’histoire, qui représentent une menace réelle pour la sécurité nationale arabe dans son ensemble, et pas uniquement pour le peuple palestinien. Outre les martyrs et les blessés palestiniens, le génocide sioniste qui se poursuit dans la bande de Ghaza depuis un an, a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures et une famine meurtrière.

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