Liban: Le Hezbollah confirme la mort de l’un de ses plus hauts dirigeants
Le Hezbollah libanais a confirmé hier la mort de l’un de ses plus hauts dirigeants, Hachem Safieddine, président du Conseil exécutif du mouvement et pressenti comme possible successeur de Hassan Nasrallah. Cette confirmation intervient au lendemain de l’annonce par l’armée d’occupation israélienne de son élimination lors d’une frappe menée il y a trois semaines sur un bunker abritant le siège des services de renseignements du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.
Parallèlement à, l’aviation de l’occupation sioniste intensifie ses frappes sur le territoire libanais, touchant notamment la ville historique de Tyr. Quatre frappes ont visé hier la cité phénicienne millénaire, dont l’une à moins d’un kilomètre des ruines archéologiques inscrites au patrimoine de l’UNESCO. Ces bombardements ont déclenché un nouvel exode de la population : de nombreuses familles fuient la ville qui compte actuellement 14.500 habitants, dont environ 4.500 déjà déplacés des villages voisins. L’impact humanitaire de cette escalade militaire prend des proportions alarmantes. Selon Nasser Yassin, ministre libanais de l’Environnement chargé de la gestion de la crise, le pays aura besoin de 250 millions de dollars mensuels pour venir en aide à plus d’1,3 million de personnes déplacées par les attaques israéliennes. La réponse actuelle du gouvernement, soutenue par des initiatives locales et l’aide internationale, ne couvre que 20% des besoins essentiels en nourriture, eau, assainissement et éducation. Le ministre souligne que ces besoins risquent d’augmenter, les frappes aériennes quotidiennes continuant de pousser la population à l’exode.
Le bilan matériel est également catastrophique. Le ministre évoque des « dommages s’élevant à des milliards de dollars », avec des « villages entiers détruits ces derniers jours ». Les infrastructures essentielles n’ont pas été épargnées : institutions publiques, installations d’eau, stations de pompage et hôpitaux devront être reconstruits.
Samir Benisid