Plus de mille plumes appellent au boycott culturel de l’entité sioniste
Un séisme sans précédent secoue le monde culturel ! Plus de mille plumes parmi les plus prestigieuses, dont des Prix Nobel, ont décidé de prendre position contre les institutions culturelles sionistes. Une mobilisation historique qui marque un tournant décisif dans le soutien à la cause palestinienne.
L’appel lancé par le Festival palestinien de littérature (PalFest) résonne comme un coup de tonnerre dans le paysage littéraire mondial. Des voix aussi illustres qu’Annie Ernaux, Prix Nobel de Littérature 2022, et Abdulrazak Gurnah, son prédécesseur de 2021, se sont jointes à ce qui constitue désormais « le plus grand boycott culturel contre les institutions sionistes de l’histoire », selon les organisateurs. La liste des signataires impressionne : Jericho Brown, Junot Diaz et Viet Thanh Nguyen, tous lauréats du prestigieux Prix Pulitzer, ainsi que Ha Jin, couronné par le National Book Award, ont choisi de mettre leur notoriété au service de la justice. Leur message est clair : l’art ne peut plus servir de paravent aux injustices. « Nous faisons face à la crise morale, politique et culturelle la plus profonde du XXIe siècle », alertent les signataires dans leur lettre collective. Leur constat est sans appel : l’injustice subie par le peuple palestinien a atteint un point de non-retour qui exige une réaction forte du monde culturel.
Ces intellectuels dénoncent avec véhémence le génocide sioniste en Palestine et notamment en Palestine, dénoncé d’ailleurs par de nombreux experts et institutions internationales. Ils pointent du doigt la stratégie délibérée visant à « éliminer la population ghazaouie » et à « rendre impossible la création d’un État palestinien », des actes qu’ils n’hésitent pas à qualifier de « nettoyage ethnique et d’apartheid ».
L’initiative prend une dimension particulière alors que les signataires mettent en lumière le rôle trouble joué par certaines institutions culturelles dans la « normalisation des injustices ». Ils dénoncent l’instrumentalisation de l’art comme outil de camouflage de « la dépossession et l’oppression de millions de Palestiniens depuis des décennies ». Le parallèle avec le mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud est évocateur. Les auteurs rappellent comment la mobilisation culturelle avait contribué à faire tomber le régime ségrégationniste sud-africain, traçant ainsi la voie à suivre. Ce boycott culturel s’inscrit dans un mouvement plus large qui touche désormais tous les secteurs de la société. Des universités aux entreprises, en passant par les réseaux sociaux, la mobilisation ne cesse de prendre de l’ampleur depuis octobre 2023. Les manifestations qui ont marqué plusieurs festivals culturels internationaux, les campagnes de boycott économique ciblant les entreprises pro-sionistes, et la remise en cause des collaborations universitaires avec les institutions sionistes témoignent de cette prise de conscience globale.
En prenant position de manière aussi marquée, ces figures intellectuelles majeures brisent le silence parfois assourdissant du monde culturel face aux injustices. Leur engagement rappelle le rôle essentiel des artistes et des écrivains dans les luttes pour la justice et la dignité humaine. Cette mobilisation sans précédent pourrait bien marquer un tournant historique dans la façon dont le monde culturel se positionne face à l’oppression du peuple palestinien. Elle prouve que la culture peut être un puissant levier de changement quand elle choisit de se mettre au service de la justice. L’appel lancé par ces intellectuels résonne comme un message d’espoir pour tous ceux qui luttent pour la cause palestinienne : la vérité et la justice finiront par l’emporter sur la propagande et l’oppression. La culture, loin d’être un simple divertissement, redevient ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : une arme pacifique mais puissante au service des opprimés.
R.C.