Annaba : La Coquette transformée en dépotoir à ciel ouvert
Les autorités locales sont-elles conscientes des risques épidémiologiques, pouvant être occasionnés par la dégradation de l’hygiène la ville d’Annaba ?
Les décharges d’ordures ménagères débordent et les bennes à ordures sont pleines à craquer, constate-t-on, dans l’ensemble des quartiers et cités de la ville de Annaba. La plupart des habitants de cette ville ont résumé cette situation en 3 mots: »Saleté… Insalubrité et manque d’hygiène’’. La ville d’Annaba à travers ses cités populaires, ses artères, ses vieux quartiers et quartiers résidentiels, ses rues et ses ruelles, est livrée aux immondices et autres déchets en tous genres, qui s’amoncellent tout au long des chaussées et à chaque coin de rue. Nombreux sont les citoyens qui ont tenu à exprimer leur détresse face à un cadre de vie asphyxiant et à solliciter l’intervention, au plus vite, du premier responsable de l’Exécutif local, pour mettre un terme au calvaire qu’ils endurent. Celle qui fut la coquette se clochardise dans l’indifférence la plus absolue de ses responsables, du P/APC notamment.
Aucun ramassage d’ordures n’est opéré dans la ville. Cette dernière se transforme de jour en jour en un immense dépotoir à ciel ouvert. Les mauvaises herbes poussent de partout, particulièrement le long des clôtures des établissements publics et éducatifs, au niveau des abords des habitations et des cimetières. Les sachets et bouteilles en plastique font office de décor, agressant le regard des habitants et des visiteurs de la ville. L’éclairage public est quant à lui, le plus grand absent dans la quasi-totalité des cités et fait défaut, dans les quartiers résidentiels. Les travaux des canalisations d’AEP dans plusieurs quartiers de la ville sont soit inachevés ou les travaux sont suspendus ! Le retour des marchands ambulants a contribué à la dégradation du cadre de vie. Activant dans l’impunité des autorités locales et sécuritaires de la wilaya d’Annaba, ces commerçants de l’informel abandonnent en fin de journée, des tonnes de tous types de détritus. Même comportement observé auprès des commerces qui ne respectent aucune des règles d’hygiène. Un désagrément auquel s’ajoute l’incivisme des citoyens. Ces dernierssont à l’origine d’une situation qui est, pour le moins que l’on puisse qualifier de désolante. Car, celui qui ne connait pas ses droits, ne connaitra surement pas des obligations. Des principes de citoyenneté qui ont perdu de leur sens, avec l’absence totale de la police urbaine. Un corps qui jadis imposait le respect de l’environnement en recourant à la justice pour pénaliser tout contrevenant. Aujourd’hui, au vu de la situation chaotique de la ville, on se demande ce qu’attendent alors les autorités locales pour redorer le blason de Bône la coquette, infectée par les odeurs nauséabondes dégagées par les tas d’ordures ménagères.
Sofia Chahine