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Moscou avertit contre l’escalade

L’administration américaine sortante a autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles américains à longue portée contre des cibles sur le territoire russe.  La Russie dénonce une « escalade majeure » et a maintes fois averti des conséquences potentiellement dramatiques.

À quelques semaines de la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump, l’administration américaine sortante a pris une décision majeure en autorisant l’Ukraine à utiliser des missiles américains à longue portée contre des cibles sur le territoire russe. Cette autorisation, confirmée par plusieurs sources américaines, intervient dans un contexte de tensions internationales extrêmement vives et pourrait significativement modifier la dynamique du conflit. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a immédiatement réagi en accusant Washington de « jeter de l’huile sur le feu », estimant que cette décision représente « une situation fondamentalement nouvelle » quant à l’implication directe des États-Unis dans le conflit ukrainien. Peskov souligne que ces frappes ne seraient pas réalisées par l’Ukraine elle-même, mais par les pays occidentaux qui donnent l’autorisation, soulignant que les coordonnées des cibles seraient fournies par des spécialistes étrangers. Les missiles ATACMS, dont la portée peut atteindre plusieurs centaines de kilomètres, permettront à l’Ukraine de frapper des sites logistiques et des aérodromes russes, notamment dans la région frontalière de Koursk. Plusieurs pays occidentaux ont des positions différentes sur cette question. La Pologne a salué la décision, avec son ministre des Affaires étrangères estimant que Biden a répondu « avec un langage que Vladimir Poutine comprend ». À l’inverse, l’Allemagne, par la voix de son chancelier Olaf Scholz, reste réticente à fournir des missiles à longue portée. Le contexte géopolitique complexe ajoute de l’incertitude à cette décision. Vladimir Poutine avait prévenu précédemment qu’une telle autorisation signifierait que « les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie ». L’élection prochaine de Donald Trump, connu pour sa position critique envers l’aide américaine à l’Ukraine, ajoute une dimension supplémentaire d’incertitude. Certains responsables américains estiment que cette autorisation pourrait modifier marginalement le cours de la guerre, mais elle pourrait potentiellement placer l’Ukraine dans une position de négociation plus favorable en cas de pourparlers de cessez-le-feu. La Russie considère cette décision comme une « escalade majeure » et a maintes fois averti des conséquences potentiellement dramatiques. Les premières frappes ukrainiennes sont attendues dans les prochains jours, selon des sources proches du dossier, qui soulignent la sensibilité opérationnelle de ces futures actions. Cette autorisation marque un tournant significatif dans le conflit, augmentant considérablement les risques de confrontation directe avec la Russie.

R.I.

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