Éducation nationale: Vers la refonte des programmes scolaires
Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saadaoui, a annoncé hier lors d’une visite de travail dans la wilaya de Tindouf une série de mesures ambitieuses visant à réformer en profondeur le système éducatif national.
Au cœur de ces réformes figure la création d’un comité national chargé d’examiner et d’améliorer la qualité de l’enseignement à tous les niveaux scolaires. Cette initiative majeure s’inscrit dans la droite ligne des directives présidentielles, le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune ayant fait de l’amélioration de la qualité de l’éducation une priorité nationale. « Le ministère a mis en place un comité national qui se penchera sur la question de la qualité de l’enseignement, dont les conclusions seront annoncées ultérieurement », a précisé le ministre, soulignant l’importance accordée par la présidence à « l’accompagnement efficace du processus pédagogique dans toutes les filières scolaires ». L’une des principales missions de ce comité consistera à repenser la distribution des programmes scolaires, avec un accent particulier mis sur l’allègement du volume des cours dans les cycles moyen et secondaire. Cette réorganisation vise à optimiser le temps d’enseignement tout en préservant la qualité de l’apprentissage. Comme l’a expliqué M. Saadaoui, « le comité national chargé d’améliorer la qualité de l’enseignement prendra en charge la réorganisation des programmes, ainsi que la révision du volume horaire des matières enseignées, dans l’intérêt à la fois des enseignants et des élèves ». Le ministre a rappelé que ce processus d’allègement, déjà initié dans le cycle primaire, sera progressivement étendu aux autres niveaux d’enseignement, conformément aux directives présidentielles qui « accordent une attention particulière aux enseignants et aux élèves ». Cette réforme s’accompagne d’une révision des statuts particuliers des personnels du secteur, incluant de nombreux acquis qui, selon le ministre, « contribueront à atteindre l’objectif de la qualité de l’enseignement ». En parallèle, le ministère déploie une stratégie ambitieuse de développement des infrastructures éducatives. L’accent est mis sur le recrutement prioritaire des diplômés des écoles supérieures, avec une volonté affichée « d’élargir le réseau des écoles supérieures afin d’offrir davantage d’opportunités de formation pour le secteur ». Ces nouvelles infrastructures visent notamment à « alléger la pression sur certains établissements scolaires et à permettre aux élèves des nouveaux quartiers d’y accéder », tout en contribuant à « réduire le phénomène de la surcharge dans certaines écoles et à créer de nouvelles opportunités d’emploi dans le secteur de l’éducation ». Le ministre n’a pas manqué de souligner « l’importance du rôle du personnel éducatif », reconnaissant « la responsabilité assumée par les enseignants, les laborantins, les surveillants, les administrateurs et l’ensemble des équipes pédagogiques ». Il s’est engagé à mettre en place « des conditions de travail optimales pour garantir le bien-être des élèves et des enseignants », marquant ainsi la volonté du gouvernement d’accompagner cette réforme structurelle par une amélioration concrète des conditions de travail de l’ensemble des acteurs du système éducatif.
Samir Benisid