L’Algérie, carrefour diplomatique et stratégique des nations unies
L’Algérie confirme une nouvelle fois son rôle de plateforme de dialogue et de coopération multilatérale. Du 26 au 30 janvier, Alger accueille un événement d’importance majeure : un atelier interrégional organisé par la Commission de la fonction publique internationale (CFPI), réunissant plus de 80 fonctionnaires issus de 23 organisations internationales et régionales. Cet atelier représente bien plus qu’une simple rencontre administrative. Il symbolise l’engagement profond de l’Algérie dans le système onusien et sa volonté de contribuer activement au renforcement des mécanismes internationaux. La secrétaire d’État Bakhta Selma Mansouri a d’ailleurs souligné avec emphase, à l’ouverture de l’atelier que « l’Algérie est honorée d’accueillir cet important atelier, qui réunit des experts et des fonctionnaires des Nations Unies pour discuter des travaux de la commission et de son rôle au sein du système onusien ».
Le contexte de cette rencontre s’inscrit dans une période cruciale pour la gouvernance internationale. Alors que le monde fait face à des défis complexes – mutations géopolitiques, crises économiques, enjeux environnementaux – l’optimisation du fonctionnement des organisations internationales devient un impératif stratégique. Les objectifs de l’atelier sont particulièrement ambitieux. Comme l’a précisé Mme Mansouri, « l’ordre du jour prévoit l’examen des pratiques actuelles, la définition des domaines nécessitant des ajustements et la proposition de solutions aux défis actuels et aux exigences futures ». Cette approche prospective traduit une volonté de modernisation et d’adaptation continue des structures onusiennes. Larbi Djacta, président de la CFPI, a détaillé les principaux axes de travail, mettant en lumière des sujets aussi stratégiques que « les indemnités des fonctionnaires internationaux et locaux, les traitements des postes, l’évaluation des fonctionnaires et la gestion des ressources humaines ». L’ambition est claire : rationaliser et optimiser le fonctionnement des ressources humaines au sein du système des Nations Unies. La dimension internationale de l’événement est remarquable. Plus de 80 fonctionnaires représentant 23 organisations différentes sont réunis, témoignant de la portée véritablement globale de cette rencontre. L’objectif est de créer un espace d’échanges interactif permettant d’harmoniser les pratiques et les politiques de gestion à l’échelle internationale.
Natasha Van Rijn, représentante du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Algérie a souligné, pour sa part « l’attachement fort de l’Algérie aux valeurs de la Charte des Nations Unies et aux objectifs pour lesquels l’ONU a été créée », rappelant le rôle historique du pays dans la diplomatie internationale. L’Algérie ne se contente pas d’être un simple hôte. Elle affirme sa position de contributeur actif au multilatéralisme. Mme Van Rijn a mis en exergue « le rôle que l’Algérie a joué pendant des décennies dans le renforcement de la coopération et des relations d’amitié entre les États aux niveaux sous-régional, continental et international ». Plus encore, le pays est décrit comme « extrêmement actif dans les efforts de réforme de la gouvernance des Nations Unies pour garantir un monde plus multipolaire où les voix de l’Afrique et des laissés-pour-compte sont entendues ». Cette rencontre s’inscrit également dans un moment particulier pour l’Algérie, qui siège actuellement au Conseil de sécurité des Nations Unies, renforçant ainsi sa visibilité et son influence diplomatique. La secrétaire d’État Mansouri a conclu avec une conviction forte : « L’Algérie est fière d’abriter cet atelier et de contribuer au renforcement du dialogue autour de ces questions vitales ». Ces mots résument parfaitement l’esprit de l’événement : un dialogue constructif, ouvert et tourné vers l’amélioration continue des mécanismes internationaux. Cet atelier interrégional ne se résume donc pas à une simple réunion administrative. C’est un moment diplomatique stratégique, un carrefour où se dessinent les contours de la gouvernance internationale de demain, avec l’Algérie comme hôte et acteur central.
Chokri Hafed