Actualité

Les contrats de performance au cœur d’une réunion entre le ministère des Finances et la direction générale de la Fonction publique

Un levier de la réforme de la gouvernance publique

Une réunion de concertation a été tenue lundi à Alger entre le ministre des Finances, Laaziz Faid, et le Directeur général par intérim de la fonction publique et de la réforme administrative (DGFPRA), M. Laouissi ? une rencontre qui s’inscrit dans la mise en œuvre des réformes structurelles de l’administration publique et dans le prolongement de la réforme majeure annoncée en août dernier concernant la généralisation des contrats d’objectifs et de performance (COP) dans le secteur public.

Cette réunion inaugure un « espace permanent de dialogue et d’échange » entre les deux institutions, comme l’a souligné le ministre des Finances dans son allocution d’ouverture. Pour Laaziz Faid, elle représente « une première étape vers un partenariat renforcé entre les deux secteurs et pave la voie à des rencontres similaires à l’avenir ». Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de transformation de l’administration publique algérienne, marqué par des « réformes structurelles inédites » ces dernières années, particulièrement dans le secteur des finances. La généralisation des COP, pierre angulaire de cette réforme administrative, vise à instaurer une nouvelle culture de gestion publique orientée vers les résultats. Cette approche novatrice s’appuie sur deux piliers essentiels : la numérisation des processus et le développement de mécanismes de performance clairement définis. Le ministre des Finances avait d’ailleurs précisé en août dernier que « le ministère des Finances a entamé la rénovation de la gouvernance du secteur, notamment à travers l’adoption des COP qui comportent des engagements des responsables concernant la réalisation d’objectifs préalablement identifiés et pour lesquels ils sont responsables et redevables ». Cette démarche réformatrice traduit une volonté politique forte de moderniser la gouvernance publique en introduisant les principes de redevabilité et de performance. Comme l’avait alors souligné le ministre, « la redevabilité, la transparence et la performance sont au cœur des politiques économiques publiques ». Cette vision s’accompagne d’un « engagement solide de reddition de comptes » visant à optimiser l’utilisation des ressources disponibles. La mise en œuvre effective des COP nécessite cependant une approche globale qui dépasse les seuls aspects techniques. Le ministre a insisté lors de la réunion de lundi sur l’importance du « développement des compétences humaines et le renforcement du dialogue constructif entre les secteurs ». Cette dimension humaine de la réforme explique l’importance stratégique de la coordination entre le ministère des Finances et la DGFPRA, notamment pour « traiter les problématiques fonctionnelles liées aux agents des institutions et administrations publiques, et assurer une gestion optimale des statuts régissant ces fonctionnaires ». Un des aspects concrets de cette coordination sera la mise en place d’une plateforme d’information commune entre la direction générale du Budget et la direction générale de la fonction publique. Le ministre a d’ailleurs appelé à accélérer la réalisation de cet outil, destiné à « garantir la disponibilité de données précises et de statistiques fiables relatives à la fonction publique ». Cette plateforme constituera un instrument essentiel pour le pilotage et l’évaluation des contrats de performance.

La généralisation des COP s’inscrit dans une stratégie plus large d’amélioration de la gouvernance publique, visant à renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des ressources de l’État. Cette approche, initiée dans le secteur des finances, a vocation à s’étendre à l’ensemble de l’administration publique, comme l’avait annoncé le ministre en août dernier, précisant que « l’approche réformatrice, qui repose sur des engagements clairs de la part des responsables, sera généralisée à tous les secteurs pour améliorer la gouvernance et optimiser l’utilisation des ressources publiques ». L’établissement d’un cadre consultatif conjoint et régulier entre le ministère des Finances et la DGFPRA, décidé lors de la réunion, témoigne de l’engagement de l’État à promouvoir l’intégration et la coopération entre les secteurs publics. Cette démarche collaborative vise à créer les conditions nécessaires pour une mise en œuvre réussie des contrats de performance, tout en assurant la cohérence des réformes administratives à l’échelle nationale.

Samir Benisid

admin

admin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *