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Propos de Netanyahu sur le déplacement forcé des Palestiniens : L’Algérie apporte son ferme soutien à l’Arabie saoudite

Dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, l’Algérie a exprimé lundi son soutien indéfectible à l’Arabie saoudite, suite aux propos scandaleux de Benjamin Netanyahu concernant un potentiel déplacement forcé du peuple palestinien en Arabie saoudite. Ces déclarations, qui ont suscité l’indignation internationale, s’inscrivent dans une rhétorique de plus en plus agressive de la part de l’occupation sioniste à l’égard des Palestiniens et de leurs alliés régionaux.

Le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a réagi avec fermeté. Dans un communiqué officiel, l’Algérie a exprimé « sa vive condamnation et son rejet catégorique des déclarations du chef du gouvernement de l’occupation israélienne, envers le Royaume d’Arabie saoudite, pays frère, et de ses fabulations concernant le déplacement du peuple palestinien hors de ses territoires et l’établissement de son État sur le territoire de l’Arabie saoudite. » L’Algérie a également réaffirmé « son ferme soutien au Royaume d’Arabie saoudite ainsi que sa solidarité avec ce pays frère contre toute tentative d’atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale. »

Les propos de Netanyahu ont été tenus lors d’une interview accordée à la chaîne d’information israélienne Channel 14, connue pour ses positions conservatrices et son soutien au Premier ministre. Alors que la discussion portait sur la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, Netanyahu a saisi l’occasion d’une confusion sémantique du journaliste Yaakov Bardugo pour suggérer avec une désinvolture calculée que l’État palestinien pourrait être établi en Arabie saoudite, déclarant notamment : « Ils ont en effet beaucoup de terres là-bas. »

L’Arabie saoudite elle-même n’a pas tardé à réagir, publiant un communiqué officiel qui souligne que « le peuple palestinien a droit à sa terre et n’est ni un intrus ni un immigrant que l’occupation israélienne brutale peut expulser à sa guise. » Le ministère saoudien des Affaires étrangères a fermement condamné cette « mentalité extrémiste et coloniale » qui, selon lui, « ne comprend pas ce que signifie la terre palestinienne pour le peuple frère de Palestine. » Le Royaume a également affirmé que l’entité sioniste « ne considère même pas que le peuple palestinien mérite de vivre » et que « les défenseurs de ces idées extrémistes sont ceux qui ont empêché Israël d’accepter la paix. »

La situation s’est davantage complexifiée avec l’intervention du président américain Donald Trump, qui a déclaré être « déterminé à acheter et à posséder Gaza. » Cette déclaration a immédiatement provoqué une réaction véhémente du Comité de suivi de la Coalition des forces nationales et islamiques palestiniennes à Gaza. Les factions palestiniennes ont dénoncé ces propos comme révélateurs du « vrai visage du partenariat américano-sioniste dans l’agression contre notre peuple, » les assimilant à « une nouvelle guerre visant à déraciner notre peuple de la bande de Gaza. » Dans ce contexte, les factions palestiniennes ont appelé à « bloquer la voie à tout projet de colonisation ou de déplacement de Palestiniens sous quelque forme ou couverture politique ou humanitaire que ce soit. » Leur position reste inébranlable : « pas de déplacement, pas de déracinement, pas de reddition. Gaza restera résiliente et toute la Palestine appartiendra uniquement à son peuple. »

Cette crise diplomatique met en lumière la persistance d’une rhétorique coloniale dangereuse, ainsi que l’importance de la solidarité arabe face aux tentatives de modification forcée du paysage démographique régional. L’Arabie saoudite a conclu son communiqué en rappelant qu' »une paix durable ne pourra être atteinte qu’en revenant à la logique de la raison et en acceptant le principe de coexistence pacifique à travers la solution à deux États. » Cette position, soutenue par l’Algérie et l’ensemble de la communauté internationale, réaffirme le caractère inaliénable des droits du peuple palestinien, que « personne ne pourra lui enlever, quelle que soit la durée du conflit. »

Salim Amokrane

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