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Week-end politique: Les partis plaident pour une position unifiée aux défis externes

Le week-end politique en Algérie a été marqué par une convergence des positions des différentes formations politiques sur la nécessité de maintenir une ligne ferme dans les relations avec la France, particulièrement sur les questions mémorielles.

Cette position a été notamment portée par le Rassemblement national démocratique (RND), dont le secrétaire général, Mustapha Yahi, s’exprimant samedi à Biskra à l’occasion du 28ème anniversaire de la création du parti, a appelé à une mobilisation des forces vives de la nation pour exiger de Paris des réponses concrètes aux demandes algériennes. Le responsable du RND a particulièrement insisté sur trois points fondamentaux : la reconnaissance des crimes coloniaux perpétrés contre le peuple algérien, l’indemnisation des victimes, y compris celles des essais nucléaires, et la restitution des restes mortuaires des martyrs et des résistants. Cette position, qui s’inscrit dans la continuité de la politique mémorielle portée par les autorités, traduit une volonté de constituer un front uni sur cette question sensible des relations bilatérales. Sur le plan international, les formations politiques ont également manifesté leur préoccupation face aux développements géopolitiques mondiaux, notamment à travers l’analyse détaillée présentée par la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, lors d’une rencontre avec les militants de sa formation à Alger. Son intervention a particulièrement mis en lumière les conséquences de la politique américaine sous l’ère Trump, notamment ses répercussions sur l’équilibre mondial et les relations internationales. La dirigeante du PT a notamment souligné l’impact des décisions américaines sur le continent africain, évoquant les sanctions imposées à l’Afrique du Sud et les restrictions économiques contre le Nigeria, tout en dénonçant les ingérences dans les affaires internes des pays du continent. La question palestinienne a également occupé une place centrale dans les débats politiques du week-end, avec une condamnation unanime de la politique américaine dans la région. Louisa Hanoune a particulièrement pointé la responsabilité de l’impérialisme américain dans l’escalade actuelle, rappelant le soutien apporté par Washington à l’expansion israélienne qui a conduit au déplacement massif de populations palestiniennes. Elle a saisi cette occasion pour appeler l’Algérie à renforcer son soutien au peuple palestinien, notamment en accueillant les blessés. Sur le plan national, le week-end a été marqué par une intense activité politique, notamment avec les préparatifs des élections de renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation, prévues pour le 9 mars prochain. Le parti « Voix du Peuple » a ainsi annoncé, par la voix de son président Lamine Osmani, sa participation dans 16 wilayas, tout en laissant ouverte la possibilité d’alliances avec d’autres formations politiques. Cette échéance électorale intervient dans un contexte de débat sur la nouvelle loi relative aux partis politiques, notamment concernant la limitation des mandats au sein des directions partisanes. Les questions économiques et sociales ont également occupé une place importante dans les interventions des responsables politiques. Le RND, par la voix de son secrétaire général, a notamment salué les réalisations stratégiques de l’Algérie nouvelle, citant en exemple l’inauguration récente de l’usine de dessalement de l’eau de mer de Cap Blanc à Oran par le président de la République. Cette réalisation est présentée comme illustrant la vision stratégique du pays en matière de développement durable et de sécurisation des ressources hydriques. Le Parti des Travailleurs a pour sa part mis l’accent sur la nécessité d’une meilleure planification économique, Louisa Hanoune plaidant pour la création d’un ministère dédié à cette fonction. Cette proposition s’inscrit dans une réflexion plus large sur la gouvernance économique et la nécessité d’établir des stratégies claires et intégrées pour éviter les décisions précipitées. Les tensions sociales, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé, ont également fait l’objet d’analyses et de propositions, avec un appel unanime au dialogue comme voie de résolution des conflits. À l’approche du mois de Ramadhan, les questions liées au pouvoir d’achat et à la régulation des marchés ont été largement débattues, avec des propositions concrètes comme le renforcement du corps des agents de contrôle et la mise en place d’un système de surveillance permanent des prix. Les formations politiques ont également souligné l’importance de préserver l’unité nationale face aux défis intérieurs et extérieurs.

Hocine Fadheli

admin

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