Le Président Tebboune salue les compétences nationales qui relèvent les défis de la sécurité hydrique : « L’Algérie se rapproche des pays émergents »
« Chaque pas franchi aujourd’hui par notre pays montre qu’il se rapproche davantage de la scène des pays émergents, et ce, grâce à des hommes et des femmes qui veillent à relever les défis dans tous les secteurs, notamment le secteur de l’hydraulique », a souligné hier le Président de la République lors de l’inauguration de la station de dessalement Fouka 2.
Dans un discours empreint de fierté nationale mêlant histoire et modernité, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a inauguré hier l’usine de dessalement de l’eau de mer « Fouka 2 » à Tipasa, deux jours après avoir inauguré la station de Cap blanc à Oran, des projets stratégiques qui illustrent l’ambition de l’Algérie de répondre aux défis contemporains tout en s’inspirant de l’esprit de la Révolution. Cette nouvelle installation, d’une capacité de production de 300.000 mètres cubes par jour et qui s’étend sur une superficie de 7,15 hectares, permettra d’approvisionner en eau potable pas moins de 3 millions d’habitants répartis sur trois wilayas : Alger, Tipasa et Blida.
L’inauguration de cette infrastructure s’inscrit dans un ambitieux programme national de sécurité hydrique initié il y a trois ans par le président de la Républiuqe, comprenant la construction de cinq grandes usines de dessalement similaires. Outre Fouka 2, ces installations sont réparties stratégiquement le long du littoral algérien : à El Tarf (Koudiet Eddraouche), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet) et Oran (Cap Blanc). Chacune disposant d’une capacité identique de 300.000 mètres cubes quotidiens, l’ensemble du programme représente un investissement conséquent de 2,4 milliards de dollars. Face aux enjeux climatiques qui touchent particulièrement la région du Maghreb, le Président Tebboune a souligné la pertinence de cette initiative : « Grâce à ces projets, nous sommes parvenus à satisfaire les besoins des citoyens en eau potable. Il s’agit d’efforts précieux et inestimables, particulièrement dans cette conjoncture où la région du Maghreb se dirige vers une raréfaction de l’eau en raison de faibles précipitations, mais Dieu soit loué, nous avons songé au dessalement de l’eau de mer, il y a trois ans, et c’est une solution judicieuse. »
L’héritage révolutionnaire comme source d’inspiration
Au-delà des aspects techniques, le président de la République a saisi cette occasion pour établir un parallèle éloquent entre les défis relevés par la génération de la Révolution et ceux auxquels font face les Algériens d’aujourd’hui. « C’est cette Algérie que nous aimons tous en tant qu’Algériens, une Algérie qui relève les défis en s’inspirant de la génération du 1er Novembre 1954, qui a réussi à chasser de nos terres la 5e puissance mondiale (puissance coloniale) avec des fusils de chasse », a-t-il déclaré, ajoutant que « cette réalisation d’envergure est une fierté pour l’Algérie victorieuse. » Cette référence historique n’est pas anodine : elle inscrit les réalisations contemporaines dans la continuité d’une tradition de résilience et de détermination propre au peuple algérien.
Le chef de l’État s’est particulièrement félicité de l’approche adoptée dans la réalisation de ces projets, notamment en ce qui concerne la préservation des terres agricoles. Il a ainsi mis en avant une méthodologie « permettant de répondre aux besoins des citoyens en eau potable sans toucher aux terres agricoles », qualifiant l’installation de « réalisation dont nous nous enorgueillissons aujourd’hui, demain et après-demain. » Cette attention portée à la durabilité et à la préservation des ressources témoigne d’une vision à long terme du développement national.
L’émergence par l’excellence technique
La cérémonie d’inauguration, qui s’est déroulée en présence de hauts responsables militaires et civils, dont le Général d’Armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et Chef d’État-Major de l’ANP, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, a été l’occasion pour le président de réaffirmer les ambitions de l’Algérie sur la scène internationale. « Chaque pas franchi aujourd’hui par notre pays montre qu’il se rapproche davantage de la scène des pays émergents, et ce, grâce à des hommes et des femmes qui veillent à relever les défis dans tous les secteurs, notamment le secteur de l’hydraulique », a-t-il souligné. Le président n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance envers tous les acteurs du projet : « Je remercie tous les travailleurs, gestionnaires et cadres, ainsi que les secteurs de l’énergie et de l’hydraulique et Sonatrach pour cette grande réalisation. »
Cette inauguration marque une étape significative dans la stratégie nationale de sécurité hydrique, démontrant la capacité de l’Algérie à mobiliser ses compétences nationales pour répondre aux défis contemporains. Le président Tebboune a d’ailleurs promis de « trouver des solutions adéquates pour le reste des régions du pays », confirmant la volonté de l’État de poursuivre ses efforts en matière d’accès à l’eau potable sur l’ensemble du territoire national. Cette réalisation symbolise ainsi la convergence entre l’héritage historique de l’Algérie et ses ambitions d’émergence, portée par l’excellence de ses compétences techniques et la vision stratégique de ses dirigeants.
Salim Amokrane