Attaques de l’extrême droite et de la droite françaises contre l’Algérie: Goudjil pointe du doigt l’héritage « des colons qui ont pratiqué la politique de la terre brûlée »
Le président du Conseil de la nation algérien, Salah Goudjil, a tenu hier à Alger une conférence dans laquelle il a vivement répondu aux attaques françaises contre l’Algérie et critiqué la position de Paris sur le Sahara occidental. S’exprimant à la Faculté de Droit de l’Université d’Alger 1, lors de la célébration du double anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et de la nationalisation des hydrocarbures, M. Goudjil a prononcé un discours fortement teinté de références historiques. Dans une déclaration qui a marqué l’assistance, il a affirmé que « ceux qui attaquent l’Algérie aujourd’hui en France sont les descendants des colons qui ont pratiqué la politique de la terre brûlée entre le 19 mars et le 2 juillet 1962, et continuent dans la même voie aujourd’hui ». Le président du Conseil de la nation a poursuivi en précisant que « les promoteurs du néocolonialisme s’opposent au peuple français tout en prétendant le défendre ». M. Goudjil a également abordé la question du Sahara occidental, établissant un parallèle direct entre la situation coloniale algérienne d’autrefois et celle du territoire sahraoui aujourd’hui. Il a notamment dénoncé l’alliance entre la France et le Maroc sur ce dossier, soulignant que « la colonisation marocaine du Sahara occidental est identique à la colonisation française de l’Algérie ». Dans son analyse, il a précisé que « l’Algérie distingue entre le peuple marocain et le Makhzen marocain, tout comme elle a distingué entre la colonisation française et le peuple français ». Sur le plan diplomatique, M. Goudjil n’a pas manqué de critiquer la position française concernant le Sahara occidental, estimant que « la reconnaissance par la France de la position marocaine sur le Sahara occidental l’expose à une responsabilité historique en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, qui considère ce territoire comme occupé et devant être traité comme une question de décolonisation ». Évoquant son expérience personnelle de la période coloniale, le président du Conseil de la nation a rappelé que « les colons avaient armé des prisonniers européens de la 2ème Guerre mondiale pour tuer des Algériens lors des manifestations du 8 mai 1945, marquant le retour de la France à une politique d’extermination ». Sur le plan intérieur, M. Goudjil a fait l’éloge du président Abdelmadjid Tebboune, déclarant que « l’Algérie se porte bien aujourd’hui grâce au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a tendu la main à tous, à l’image de la Déclaration du 1er Novembre, qui a unifié tous les Algériens pour le bien de l’Algérie ». Il a également souligné les succès diplomatiques récents du pays, affirmant que « le succès de la diplomatie algérienne au sommet de l’Union africaine confirme aux sceptiques que l’Algérie est l’Afrique et que l’Afrique est l’Algérie ».
Chokri Hafed