Décision de l’entité sioniste de couper l’électricité à Ghaza : Une nouvelle preuve du génocide en cours
La décision de l’entité sioniste de couper l’électricité à la principale usine de dessalement de Ghaza continue de susciter une vague d’indignation internationale, aggravant davantage la catastrophe humanitaire dans l’enclave palestinienne. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), cette coupure a provoqué une grave pénurie d’eau qui a atteint des niveaux critiques, avec seulement une personne sur dix actuellement en mesure d’accéder à l’eau potable. La responsable de l’UNICEF à Ghaza, Rosalia Bollen, a indiqué que 600 000 personnes avaient retrouvé accès à l’eau potable en novembre 2024, avant d’en être à nouveau privées suite à cette décision. Les agences de l’ONU estiment que 1,8 million de personnes à Ghaza, dont plus de la moitié sont des enfants, ont un besoin urgent d’eau, d’assainissement et d’assistance sanitaire, soulignant que la situation s’est encore détériorée après la coupure d’électricité qui a perturbé les opérations vitales de dessalement de l’eau de mer. L’ONG des droits de l’homme Amnesty International a qualifié cette décision de « nouvelle preuve » du génocide commis contre le peuple palestinien. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’organisation a souligné que cette mesure « intervient une semaine après avoir stoppé l’entrée de l’aide humanitaire et des fournitures commerciales, y compris du carburant et de la nourriture, en violation du droit international humanitaire ». Du côté du monde arabe, le président du Parlement arabe, Mohammed Al-Yamahi, a fermement condamné cette décision, la qualifiant de « crime de guerre et de punition collective contraire au droit international humanitaire ». Dans un communiqué, il a exprimé son inquiétude quant à l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Ghaza, dévastée par près de 16 mois d’agression sioniste génocidaire. Le Parlement arabe a réaffirmé « son rejet catégorique de cette mesure irresponsable, qui constitue une violation de toutes les lois et normes internationales et une violation flagrante du droit international, du droit international humanitaire et de l’accord de cessez-le-feu » en vigueur depuis le 19 janvier dernier. Al-Yamahi a appelé la communauté internationale et les organisations internationales et de défense des droits de l’Homme à « prendre des mesures urgentes pour faire pression sur l’occupation afin de rétablir les services de base à la population de la bande de Ghaza et de reprendre l’acheminement de l’aide ». Il a également mis en garde contre « les conséquences désastreuses de cette décision sur les civils innocents, en particulier les enfants, les malades et les personnes âgées », et appelé à « œuvrer pour maintenir l’accord de cessez-le-feu ». Face à cette situation alarmante, le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa a appelé à davantage de pression internationale sur l’occupant sioniste pour qu’il cesse son agression contre le peuple palestinien et ouvre les points de passage avec la bande de Ghaza. Lors d’une rencontre avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Xavier Bettel, à Ramallah, il a exhorté les pays de l’Union européenne à « exercer davantage de pression sur l’entité sioniste pour qu’elle cesse son agression, ouvre tous les points de passage avec la bande de Ghaza et autorise l’entrée de l’aide et de tous les éléments nécessaires à l’hébergement temporaire et à la reconstruction ». Il a également souligné la nécessité de « mettre un terme aux invasions des forces d’occupation dans les zones du nord de la Cisjordanie et à la destruction des infrastructures, des maisons et des installations, ainsi qu’au déplacement forcé des citoyens ». Pendant ce temps, l’agression sioniste se poursuit sur tous les fronts. Le bilan humain continue de s’alourdir, atteignant désormais 48.503 martyrs et 111.927 blessés depuis le 7 octobre 2023, selon les autorités palestiniennes de la santé. Au cours des dernières 24 heures, les corps de 36 martyrs et 14 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza, tandis qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres. L’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza, dont la première phase a pris fin le 1er mars dernier, n’a pas mis fin aux souffrances du peuple palestinien qui continue de subir les conséquences dévastatrices de cette agression génocidaire. Dans ce contexte dramatique, le chef de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a réaffirmé l’importance cruciale de son organisation, déclarant que celle-ci « ne peut être remplacée que par des institutions palestiniennes d’un État palestinien ». Il a appelé la communauté internationale à se concentrer sur « une solution politique » plutôt que de « vouloir faire disparaître une agence » qui emploie 13.000 salariés à Ghaza et gère la réponse humanitaire pour d’autres organisations dans l’enclave ravagée par 15 mois d’agression sioniste.
Lyes Saïdi