Pour suspicion de corruption : Plusieurs communes d’El Tarf sous la loupe
Certaines communes de la wilaya d’El Tarf sont concernées par des soupçons de malversations en matière d’octroi de projets et de marchés publics.
Selon les informations confiées par des sources relevant de certaines APC, les autorités locales de la wilaya d’El Tarf ont engagé des inspections dans plusieurs communes. Selon les mêmes sources, les enquêtes ont trait à des faits à caractère de corruption, des malversations et de magouilles qui semblent entacher certaines communes de la wilaya. La mission des commissions d’inspection porte sur la vérification, nous dit-on, des conditions d’attribution de certains projets et marchés récents. Selon les mêmes sources, la commune de Dréan est ciblée par une enquête sur l’octroi du marché pour l’approvisionnement en produits alimentaires destinés aux cantines scolaires. Les précisions apportées par nos sources se rapportent à des anomalies entachant l’opération. Celle-ci, nous dit-on, a fait l’objet d’une dénonciation tant par un élu local que par plusieurs fournisseurs. Une situation qui a pénalisé les élèves des écoles primaires. Ces derniers auraient été privés de repas, dès la reprise des cours, après les vacances d’hiver. Dans un autre contexte, les mêmes sources ont également révélé que certains projets de développement ont été vivement critiqués, en raison de la qualité des travaux. Au-delà, le coût de ces projets a été qualifié d’excessif, voire exagéré. D’où les soupçons de malversations ont été avancés par des membres de l’exécutif, a-t-on révélé. Autre fait relevé, le vol du sable dans plusieurs endroits à travers deux communes côtières. Nos sources ont fait savoir que l’exploitation illicite des ressources naturelles impose moult interrogations quant aux fonds réservés à cette matière première, utilisée dans les projets et opérations de développement. D’où l’ouverture d’enquêtes au niveau des communes concernées. Les explications, pour ne pas dire, les justifications apportées par le président de l’assemblée populaire communales (P/APC), d’une commune côtière concernent le fait que l’utilisation du sable enlevé illégalement, est destiné dan la réalisation des mosquées et des écoles coraniques ainsi que les cimetières, comme rapporté par les mêmes sources. Celles-ci soulignent que cet argument ne tient pas la route. Ces dernières ont expliqué que, les budgets alloués à n’importe quel projet quelque soit sa nature, prévoient les coûts des matériaux de construction, dont le sable. Car, ont souligné nos sources, l’utilisation du sable des plages est une atteinte aux ressources naturelles et à l’environnement de manière générale. Au-delà, toujours selon les mêmes sources, l’utilisation du sable de mer pour la confection du béton est formellement interdite car, le sel qu’il contient corrode les aciers ce qui représente un risque certain. Selon un architecte du service technique à El Tarf « le sable de mer est un sable de qualité médiocre ». Selon notre interlocuteur, pour garantir une bonne qualité du béton, il faut une bonne qualité des matériaux qui le constituent, dont le sable. « Le sable de mer pose problème pour le béton armé, du fait de la présence de l’agent pathogène que constitue le chlorure de sodium », a encore expliqué le même interlocuteur.
Sofia Chahine