Culture

17e édition du Festival national de la musique et de la chanson citadine: Annaba vibre aux sons des mélodies citadines

C’est sous une pluie d’applaudissements et dans une salle comble que le théâtre régional Azzedine Medjoubi d’Annaba a accueilli mardi soir l’ouverture très attendue de la 17ème édition du Festival national de la musique et de la chanson citadine. L’événement, qui se poursuivra jusqu’au 17 mai, s’est imposé au fil des années comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs de musique traditionnelle algérienne, attirant cette année encore un public nombreux et enthousiaste venu célébrer la richesse du patrimoine musical national. Dès les premières notes, la magie a opéré. La troupe Kadour Azarnia d’Annaba a donné le ton avec un spectacle captivant puisant dans les trésors du patrimoine musical local. Les rythmes envoûtants se sont ensuite enchaînés avec la prestation remarquée de la troupe Ichrak de Bouna qui a livré une exhibition Aïssaoua saisissante, transportant les spectateurs dans un univers spirituel et mystique propre à cette tradition ancestrale. La soirée s’est poursuivie avec des morceaux choisis de Malouf et de Hawzi qui ont littéralement plongé « l’assistance conquise dans une ambiance envoutante de Tarab authentique », comme l’ont souligné plusieurs spectateurs visiblement sous le charme. L’interprétation magistrale de Mebarak Dekhla, figure respectée du Malouf, a particulièrement ému le public, tandis que la voix cristalline de Manal Gharbi a sublimé le répertoire Hawzi avec une sensibilité rare. Point d’orgue de cette cérémonie inaugurale, la prestation de l’orchestre symphonique de l’annexe de l’Institut régional de formation musicale de Batna à Annaba a démontré que tradition et modernité pouvaient dialoguer avec harmonie, incarnant parfaitement le thème choisi pour cette édition : « mélodies citadines par une vision numérique ». La cérémonie s’est déroulée en présence d’Inzarene Smaïl, directeur central de la production artistique et de la distribution culturelle, qui représentait le ministère de la Culture et des Arts, et du wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, soulignant l’importance institutionnelle accordée à cette manifestation culturelle. Organisé par le Commissariat du festival présidé par Kamel Benani, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts et en coordination avec la direction locale de la culture, ce rendez-vous artistique rassemble cette année 16 troupes et artistes venus de différentes wilayas du pays. Chaque formation apporte sa couleur au festival, qu’il s’agisse de malouf, de hawzi, de chaabi ou de musique kabyle, offrant ainsi un panorama complet des expressions musicales citadines qui ont façonné l’identité culturelle algérienne au fil des siècles. Cette édition revêt par ailleurs une dimension particulièrement émouvante puisqu’elle est dédiée à la mémoire du regretté Mustapha Khemar, artiste qui a consacré sa vie à l’enrichissement et à la promotion de la musique citadine algérienne. Un hommage mérité à celui qui, par son talent et son dévouement, a contribué à faire rayonner cet art au-delà des frontières de sa région natale.

R.C.

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