Adoption du projet de loi relative à la lutte contre la drogue à l’APN : Boudjemaa affiche la détermination de la Justice à lutter contre les réseaux criminels
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, a réaffirmé lundi à Alger la détermination sans faille de l’institution judiciaire à imposer l’autorité de la loi dans le cadre de la lutte contre la drogue.
Le ministre a souligné avec fermeté, à l’issue de l’adoption par les députés de l’Assemblée populaire nationale du projet de loi modifiant et complétant la loi 04-18 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, que la justice « n’hésitera pas un seul instant à imposer l’autorité de la loi avec toute la rigueur nécessaire » pour protéger les individus et la société » contre ce fléau et contre toutes les agressions qui portent atteinte aux droits constitutionnels et légaux du citoyen ». Cette position reflète la volonté gouvernementale de mener une lutte implacable contre les réseaux de trafiquants qui menacent la stabilité sociale du pays.
Lotfi Boudjemaa a particulièrement insisté sur la protection des plus vulnérables, mentionnant spécifiquement « les agressions qui peuvent toucher des victimes mineures en raison de leur âge ou de leur état de santé, y compris les tentatives d’agression contre eux et contre tout membre de la société qui pourrait être atteint dans sa personne, son corps ou ses biens ». Il a averti que « la justice atteindra l’agresseur avec tous les mécanismes juridiques fermes et appropriés », envoyant un message dissuasif clair aux criminels.
Le ministre a expliqué que l’importance de ce nouveau texte réside dans « la proposition de nouveaux mécanismes dissuasifs pour lutter contre le fléau de la drogue qui constituent, avec les dispositions prévues dans la loi en vigueur, un système global intégré et multidimensionnel pour faire face à ce crime grave ». Ces nouvelles dispositions établissent une approche innovante de lutte contre ces fléaux « qui réunit et équilibre les mesures préventives, thérapeutiques et dissuasives, et prend en compte les répercussions négatives et néfastes des drogues sur la santé publique, la sécurité et l’ordre publics et les personnes ».
Les objectifs visés par les nouvelles dispositions de cette loi sont multiples et ambitieux. Ils incluent « la protection de la sécurité nationale contre les dangers de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes », « le traitement en profondeur et répressif de tous les dysfonctionnements sociétaux qui en résultent » et « la protection de la santé publique ». Le texte vise également à « renforcer la conscience sociale » et à « immuniser les administrations, institutions et organismes publics et privés, les établissements éducatifs, d’enseignement et de formation, et l’ensemble de la société contre ce fléau dangereux ».
La nouvelle version de la loi renforce considérablement les moyens d’action de la justice. Elle « consolide les mécanismes accordés au pouvoir judiciaire pour enquêter sur les sources des biens mobiliers et immobiliers de l’accusé ou du suspect dans la commission d’un crime parmi ceux prévus, avec la saisie des biens qui en résultent et l’établissement de nouvelles sanctions proportionnelles à la gravité de l’acte commis, pouvant aller jusqu’à la peine de mort », a précisé le ministre, soulignant la sévérité maximale des mesures adoptées.
De son côté, le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a salué le rôle héroïque de l’Armée nationale populaire et des différents corps de sécurité dans la lutte contre ces poisons, qui « se dressent comme un rempart inébranlable pour faire face à ce phénomène, protéger la jeunesse et déjouer les complots des ennemis et des parties qui les soutiennent ». Il a appelé toutes les composantes de la nation à « redoubler d’efforts pour édifier une forteresse imprenable qui préserve la cohésion sociale », soulignant « l’importance de la culture de la dénonciation au sein de la société comme comportement civique représentant la première ligne défensive pour faire face à ces fléaux ».
Chokri Hafed