Investissements pétroliers et gaziers onshore : L’Algérie en locomotive en Afrique
Des appels d’offres pour sécuriser l’approvisionnement énergétique national et mondial.
L’Algérie consolide sa position de leader énergétique continental avec le lancement d’ambitieux programmes d’exploration pétrolière et gazière terrestres. Le pays mise sur des réserves considérables pour répondre à la demande domestique croissante tout en préservant son statut de fournisseur énergétique fiable sur les marchés internationaux.
La dernière campagne d’appels d’offres internationaux « Algeria Bid Round 2024 », récemment attribuée à plusieurs compagnies mondiales, vise le développement de 700 milliards de mètres cubes de gaz naturel et environ 560 millions de barils de pétrole brut, selon les chiffres publiés par la plateforme d’information énergétique « Attaqa ». Ces chiffres illustrent l’ampleur des ambitions dans un contexte de repositionnement géostratégique des approvisionnements énergétiques mondiaux.
Selon la même source qui cite Samia Chariekhi, directrice de la gestion des ressources minières et des hydrocarbures à l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures « Alnaft », cette première grande offensive internationale d’exploration a déjà produit des « résultats remarquables », confirmant l’attractivité du domaine minier algérien algérien pour les investisseurs énergétiques.
Cette dynamique s’inscrit dans un mouvement continental plus large. Le secteur pétrolier et gazier terrestre africain attire massivement les compagnies locales et internationales, avec des programmes d’extraction majeurs programmés pour 2025 et au-delà. L’objectif continental : exploiter 125 milliards de barils de pétrole brut et 632 trillions de pieds cubes de gaz naturel pour renforcer le contenu local et développer les infrastructures, selon la même source.
L’Afrique du Sud progresse significativement avec l’extraction estimée de 6 trillions de pieds cubes de réserves de gaz naturel, notamment via le projet Brakfontein financé à hauteur de 2,2 millions de dollars.
L’Angola intensifie ses activités avec plusieurs blocs terrestres en développement, incluant un programme d’exploration quinquennal dans le bloc « Con 4 ». L’Ouganda prépare sa première production pétrolière pour 2026 avec plus de 300 puits prévus dans le projet Tilenga, complétés par de nouvelles activités d’exploration dans les bassins récemment ouverts de Moroto-Kadam et Kyoga.
La Namibie continue d’attirer les investissements internationaux via ReconAfrica qui renforce ses opérations de forage dans la ceinture de Damara Fold, soutenue par une introduction en bourse de 7,3 millions de dollars. Le Zimbabwe développe ses ambitions avec le puits « Musoma 1 » ciblant 1,2 trillion de pieds cubes de gaz et 73 millions de barils de condensats.
Cette offensive continentale, menée en tête par l’Algérie, répond aux impératifs d’accélération de la croissance économique, d’élargissement de l’accès à l’énergie et de consolidation de la sécurité énergétique mondiale, positionnant l’Afrique comme acteur incontournable des équilibres énergétiques futurs.
Sabrina Aziouez