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Mondial des clubs : Chelsea et Palmeiras en quarts au bout de la nuit et de l’effort

Le Mondial des clubs 2025 aux États-Unis continue de réserver son lot de surprises et d’émotions fortes. Samedi soir, deux affiches des huitièmes de finale ont tenu toutes leurs promesses, offrant du spectacle et du suspense jusqu’au bout de la nuit américaine. Chelsea et Palmeiras ont finalement composé le tableau des quarts de finale après des parcours du combattant qui resteront gravés dans les mémoires.

À Charlotte, Chelsea a vécu une soirée digne des plus grands thrillers hollywoodiens face au Benfica Lisbonne. Les Blues ont longtemps cru tenir leur qualification après l’ouverture du score de Reece James sur coup franc à la 64e minute. Le défenseur anglais, retrouvant peu à peu ses sensations après ses blessures récurrentes, a offert à son équipe une avance méritée face à des Portugais qui peinaient à inquiéter la défense londonienne. Mais c’était sans compter sur les caprices de la météo américaine et la résilience légendaire de l’Aigle de Lisbonne.

À la 85e minute, alors que Chelsea semblait filer vers une qualification tranquille, l’arbitre a dû interrompre la rencontre en raison de l’approche d’un violent orage. Les protocoles de sécurité américains, particulièrement stricts concernant les risques de foudre dans un rayon de 13 kilomètres, ont contraint les deux équipes à patienter près de deux heures dans les vestiaires. Une coupure qui a complètement changé la physionomie de la rencontre.

La reprise a été fatale aux hommes de Mauricio Pochettino. Dès le retour sur la pelouse, Benfica a montré un tout autre visage, plus incisif et déterminé. Et c’est dans le temps additionnel que l’inévitable s’est produit : une main de Malo Gusto dans la surface a offert un penalty salvateur aux Portugais. Angel Di Maria, l’éternel magicien argentin de 37 ans, n’a pas tremblé pour égaliser et envoyer les deux équipes en prolongation. Pour l’ancien joueur du PSG, qui dispute là sa dernière compétition européenne avant son retour définitif à Rosario, c’était peut-être le dernier tour de magie de sa carrière continentale.

Mais la soirée était loin d’être terminée. Dès le début de la prolongation, Benfica a perdu Gianluca Prestianni sur carton rouge pour une faute sur Levi Colwill, laissant ses coéquipiers à dix contre onze pour trente minutes supplémentaires. Cette supériorité numérique a fini par porter ses fruits pour Chelsea. Christopher Nkunku a redonné l’avantage aux Blues à la 108e minute, libérant enfin son équipe de cette pression suffocante. Pedro Neto puis Kiernan Dewsbury-Hall ont ensuite corsé l’addition dans les dernières minutes, transformant ce qui ressemblait à un calvaire en festival offensif. Au final, Chelsea s’impose 4-1 et rejoint les quarts de finale où l’attendent les Brésiliens de Palmeiras vendredi à Philadelphie.

Car du côté de la ville de l’amour fraternel, Palmeiras a également eu chaud face à Botafogo dans un derby brésilien qui avait tout du piège. Sur le papier, cette affiche entre deux géants du championnat brésilien promettait du spectacle et du jogo bonito. Dans les faits, les spectateurs du Lincoln Financial Field, loin d’être rempli pour l’occasion, ont assisté à un match haché, tactique, où la prudence l’a longtemps emporté sur la création. Botafogo, fort de sa victoire face au PSG au tour précédent, a appliqué la même recette défensive qui avait fait mouche contre les Parisiens, optant pour un bloc bas compact digne du meilleur catenaccio italien des années 90.

Palmeiras, malgré ses intentions offensives louables et la présence de la pépite Estevao, n’arrivait pas à percer le verrou adverse. Le jeune prodige de 18 ans, futur joueur de Chelsea, a bien tenté d’allumer quelques étincelles mais s’est heurté à la solidité défensive de Botafogo et à la vigilance de John dans les buts. Il a fallu attendre les arrêts de jeu de la première période pour voir Richard Rios allumer la première grosse mèche d’un tir puissant, détourné en corner par le gardien adverse.

En seconde période, Estevao a encore sollicité John avant de marquer en deux temps, mais l’arbitrage vidéo a annulé le but pour hors-jeu. Palmeiras poussait, Mauricio tentait sa chance de la tête, mais rien n’y faisait face à un Botafogo discipliné et organisé. La prolongation semblait inévitable et c’est finalement à la 100e minute que la délivrance est venue pour l’équipe de São Paulo. Paulinho, dans un exploit personnel remarquable, s’est infiltré d’un crochet subtil entre deux défenseurs avant de tromper John d’un tir placé imparable.

Sous les yeux de John Textor, propriétaire américain de Botafogo mais aussi de l’Olympique Lyonnais relégué en Ligue 2 par la DNCG et devenu persona non grata à Lyon, son équipe s’est alors réveillée. Les dernières minutes ont été électriques avec notamment une reprise de Vitinho au second poteau qui a fait trembler les filets du mauvais côté et un ultime cafouillage dans la surface sur corner. Mais Weverton a tenu bon et Palmeiras a pu célébrer sa qualification méritée selon les mots de son entraîneur Abel Ferreira.

Vendredi à Philadelphie, Chelsea et Palmeiras s’affronteront donc pour une place en demi-finale dans ce qui s’annonce comme un choc de styles entre l’efficacité européenne et la créativité brésilienne.

R.S.

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