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Le développement des gisements gaziers d’Illizi en jeu

L’Algérie et l’Arabie Saoudite accélèrent leurs négociations énergétiques autour d’un projet gazier d’envergure dans le sud algérien et particulièrement dans le bassin d’Illizi. 

Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a reçu dimanche le président-directeur général de Midad Energy – Afrique du Nord, Cheikh Abdel Ilah ben Mohamed ben Abdallah Al-Ayban, dans le cadre du suivi du protocole signé entre Sonatrach et Midad Energy en mars dernier. Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence du PDG de Sonatrach Rachid Hachichi et du président de l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures ALNAFT Samir Bekhti, marque une étape cruciale dans la concrétisation d’un partenariat aux enjeux importants. Le projet au centre des discussions concerne « l’évaluation et le développement des gisements gaziers de la wilaya d’Illizi sud, selon le système « fast-track », qui constitue un mécanisme efficace pour accélérer le rythme de réalisation des projets d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures ». Cette approche de fast-track, désormais privilégiée par l’Algérie, témoigne de la volonté des autorités de maximiser rapidement la valorisation de leurs ressources gazières dans un contexte géopolitique favorable. L’enjeu stratégique de ce partenariat dépasse largement le cadre d’un simple accord commercial. Pour l’Algérie, il s’agit de mobiliser l’expertise saoudienne et les capitaux nécessaires au développement accéléré de gisements gaziers dans une région reculée mais aux potentialités considérables. La wilaya d’Illizi, située à l’extrême sud-est du pays, recèle des réserves importantes encore sous-exploitées, nécessitant des investissements massifs et des technologies de pointe pour leur mise en valeur. Ce partenariat s’inscrit dans la stratégie algérienne de diversification de ses partenaires énergétiques.

Du côté saoudien, l’engagement de Midad Energy reflète l’ambition du royaume de s’imposer comme un acteur majeur de l’industrie énergétique, au-delà de ses frontières nationales. Cette compagnie, bras commercial du groupe Al-Fawzan Holding, dispose d’une expérience reconnue dans « la réalisation de projets stratégiques à dimension internationale », notamment sa participation au célèbre « contrat du siècle » de 1994 qui avait permis le développement de trois des plus grands champs pétroliers de la mer Caspienne, avec des réserves estimées à 4,6 milliards de barils, souligne d’ailleurs le ministère de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables dans un communiqué.

Les discussions entre les deux parties ont porté sur « les perspectives d’activation de cette coopération, et les moyens de traduire le protocole d’accord en contrat de partenariat effectif dans les délais proches, en se concentrant sur le développement des projets gaziers dans la zone délimitée, en plus des autres opportunités de coopération dans les différentes étapes de la chaîne de valeur de l’industrie pétrolière et gazière, incluant le transfert de technologie, le développement des compétences, et l’échange d’expériences », précise la même source. Mohamed Arkab a souligné que « cette coopération reflète la volonté commune d’établir un partenariat économique solide, basé sur l’échange d’intérêts et le renforcement de la confiance entre les deux parties », tout en saluant « l’expérience avancée de Midad Energy dans la réalisation de projets stratégiques à dimension internationale ». De son côté, Cheikh Abdel Ilah Al-Ayban a exprimé « son appréciation pour la confiance dont jouit sa compagnie auprès des partenaires algériens, confirmant que le climat d’investissement approprié qu’offre l’Algérie, et les réformes en cours dans le secteur des hydrocarbures, en font un partenaire prometteur pour l’investissement à long terme dans le domaine de l’énergie ». 

Samira Ghrib

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