Le président de la République honore les lauréats du Bac et du BEM : Un investissement dans l’avenir

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a personnellement honoré les prodiges qui ont brillé aux examens du baccalauréat et du BEM 2025, lors d’une cérémonie tenue hier au Palais du peuple à Alger. Une célébration à la symbolique forte qui reflète un véritable investissement sur les générations futures et l’avenir du pays.

L’émotion était palpable. Raounak Zani, 18 ans, originaire de la modeste commune de Taoura dans la wilaya de Souk Ahras, n’en revenait pas. Cette jeune prodige du génie électrique, qui a décroché la note exceptionnelle de 19,70 au baccalauréat, se retrouvait face au président de la République, recevant médaille d’honneur et récompense financière. « C’est un rêve éveillé », confie-t-elle, encore émue par cette reconnaissance au plus haut niveau de l’État. Loin d’être un simple protocole, cette cérémonie révèle la stratégie d’un pays qui mise tout sur sa jeunesse. En présidant personnellement cet événement, le Président Tebboune envoie un message fort : l’excellence académique est une priorité nationale. « Cette génération ambitieuse croit au travail et à la persévérance », a souligné le ministre de l’Éducation nationale Mohamed Seghir Saadaoui, présent aux côtés des familles rayonnantes de fierté. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : Yahiaoui Malak de Mascara et Nardjes Kamel d’Alger, toutes deux créditées de 19,52, incarnent cette excellence féminine qui domine les classements. Dans les rangs des Cadets de la Nation, Saadi Mouayad s’illustre avec 19,41 en mathématiques, démontrant que l’institution militaire forme aussi des cerveaux de premier plan. Mais ce qui frappe le plus dans cette cérémonie, c’est l’attention particulière portée aux élèves à besoins spécifiques. Hamdani Salah d’El Tarf, avec sa moyenne de 18,29 en gestion-économie, ou encore Mounib Abderrahmane de Batna, prouvent que le handicap n’est pas un frein à l’excellence. Leur présence aux côtés du chef de l’État symbolise une Algérie inclusive qui ne laisse aucun talent sur le bord du chemin.

Au niveau du BEM, la compétition était tout aussi serrée. Talhaoui Meriem de Biskra trône au sommet avec 19,58, suivie de près par Bakir Anis d’Alger et Kheddache Fatima de Jijel, tous deux à 19,46. Ces jeunes de 15-16 ans représentent les futurs bacheliers de 2028, et leur précocité laisse augurer d’un vivier exceptionnel.

L’originalité de cette édition réside aussi dans la reconnaissance des talents expatriés. Bouchechou Akram et Moussoum Aya, élèves de l’École internationale algérienne en France, ont été honorés pour leurs résultats remarquables, illustrant le rayonnement de l’éducation algérienne au-delà des frontières. « Ce trophée ouvre devant moi des horizons prometteurs », témoigne Raounak Zani, déjà tournée vers l’avenir. Son homologue du BEM, Mohamed Islam Belgourane des Cadets de la Nation, exprime sa « fierté de contribuer un jour à la construction du pays ». Ces déclarations, loin d’être de simples formules de politesse, révèlent une génération consciente de ses responsabilités.

Le timing de cette cérémonie n’est pas anodin. Organisée en pleine célébration du 63e anniversaire de l’Indépendance, elle établit un parallèle saisissant entre les sacrifices des martyrs d’hier et les ambitions des génies d’aujourd’hui. « Une station d’inspiration puisée dans les sacrifices des martyrs », selon les mots du ministre Saadaoui.

Cette reconnaissance présidentielle transcende le simple mérite académique. Elle constitue un investissement symbolique majeur dans le capital humain. En valorisant publiquement l’excellence, l’État encourage une émulation positive qui dépasse largement les murs des établissements scolaires. Les familles présentes, venues de toutes les wilayas, incarnent cette Algérie profonde qui mise sur l’éducation c. Leurs enfants, hier anonymes dans leurs lycées de province, deviennent aujourd’hui les ambassadeurs d’une jeunesse déterminée à porter haut les couleurs nationales.Au-delà des médailles et des récompenses financières, ces jeunes repartent avec un capital inestimable : la reconnaissance de leur pays au plus haut niveau. Cette cérémonie, immortalisée par une photo officielle avec le président, marque une étape symbolique dans leur parcours, les transformant en modèles pour leurs pairs. L’Algérie de demain se dessine ainsi dans ces visages juvéniles, porteurs d’espoir et d’ambition, réunis autour de leur président dans un moment de communion nationale autour de l’excellence.

Chokri Hafed