CHAN 2025 : Les Verts en quête d’un premier sacre
Le rideau s’est levé samedi sur la huitième édition du Championnat d’Afrique des Nations de football, initialement prévu en 2024 mais reporté à 2025.
Cette édition historique marque une première dans l’histoire de la compétition avec trois pays co-organisateurs que sont la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda, accueillant pour la première fois dix-neuf sélections nationales réparties en quatre groupes pour un tournoi qui s’étendra jusqu’au 30 août. L’Algérie arrive en Ouganda avec la ferme intention de décrocher enfin le titre qui lui a échappé lors de l’édition précédente disputée à domicile. Les hommes de Madjid Bougherra, finalistes malheureux en 2023 face au Sénégal, entament leur troisième participation au CHAN avec des ambitions clairement affichées. « Nous sommes des compétiteurs et ce simple fait nous oblige à dire que nous irons au CHAN pour le gagner », a déclaré le sélectionneur national lors d’une conférence de presse tenu il y a quelques jours à Baraki, affichant une détermination sans faille pour cette campagne ougandaise. Logés dans le groupe C basé à Kampala, les Verts débuteront leur parcours lundi face aux Ougandais du pays hôte au Mandela National Stadium, avant d’affronter successivement l’Afrique du Sud, la Guinée et le Niger. Cette poule s’annonce particulièrement équilibrée avec cinq formations aux ambitions légitimes, où chaque point pourrait s’avérer décisif pour l’obtention des deux places qualificatives pour les quarts de finale. La délégation algérienne, arrivée vendredi soir à l’aéroport international d’Entebbe sous la supervision de l’ambassadeur Mourad Amokrane, a immédiatement rejoint ses quartiers pour se préparer à cette échéance continentale. La préparation des coéquipiers d’Abderrahmane Meziane s’est déroulée au centre technique national de Sidi Moussa, ponctuée par deux matchs amicaux disputés au stade Mustapha-Tchaker de Blida contre la Mauritanie et la JS Saoura, après l’annulation de la double confrontation initialement prévue face à la RD Congo. Madjid Bougherra a dû composer avec quelques ajustements de dernière minute, notamment l’incorporation de l’ailier du MC Alger Tayeb Meziani pour pallier l’absence de Mohamed Benkhemssa, victime d’une blessure. Le Sénégal, champion en titre après son sacre obtenu en terres algériennes, figure parmi les favoris pour conserver son trophée. Les Lions de la Terranga de Souleymane Diallo évoluent dans le groupe D basé à Zanzibar, où ils retrouveront le Nigeria, finaliste en 2018, le Soudan et le Congo qui découvre la compétition. Cette poule promet des affrontements de haut niveau avec des équipes aux profils variés mais toutes animées par l’ambition de décrocher leur billet pour la phase finale.
L’édition 2025 revêt une dimension particulière pour les pays organisateurs, notamment le Kenya qui dispute sa première participation sous la houlette du technicien sud-africain Benedict McCarthy. Les Harambee Stars, basés dans le groupe A à Nairobi, auront fort à faire contre le Maroc, l’Angola, la RD Congo double championne d’Afrique et la Zambie, formation toujours redoutable dans ce type de compétition. La Tanzanie, autre pays hôte, évoluera dans le groupe B à Dar Es-Salaam aux côtés du Burkina Faso, de la Mauritanie, de la République Centrafricaine qui découvre également le tournoi, et de Madagascar, surprenant troisième de la dernière édition.
Cette organisation tripartite constitue une répétition générale pour la Coupe d’Afrique des Nations 2027 qui se déroulera également dans ces trois nations d’Afrique de l’Est. Le format élargi à dix-neuf équipes témoigne du développement croissant de cette compétition réservée aux joueurs évoluant dans leurs championnats domestiques respectifs, offrant une vitrine exceptionnelle aux talents locaux du continent africain.
L’Algérie, forte de ses deux précédentes participations soldées par une quatrième place en 2011 au Soudan puis cette finale perdue à domicile, nourrit l’espoir légitime de franchir enfin le dernier palier. Le milieu de terrain de l’USM Alger Mehdi Merghem a exprimé la confiance du groupe en déclarant : « Nous disposons d’une très bonne équipe, nous irons à Kampala pour gagner nos matchs. » Cette détermination collective pourrait bien être l’atout majeur des Fennecs dans leur quête du premier titre continental de leur histoire au CHAN.
Moncef Dahleb