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Ghaza : Un génocide à huis-clos

Depuis plus de 660 jours, l’entité sioniste maintient un black-out médiatique total sur Ghaza, interdisant systématiquement l’accès aux médias internationaux pour dissimuler l’ampleur des atrocités commises contre le peuple palestinien. Cette stratégie délibérée d’occultation, dénoncée par Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, révèle la volonté manifeste de l’occupant de poursuivre son génocide à l’abri des regards du monde. 

L’interdiction faite aux journalistes internationaux de témoigner de la réalité sur le terrain constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et une tentative criminelle de dissimuler les crimes de guerre perpétrés quotidiennement contre la population civile palestinienne. Cette censure s’accompagne d’une campagne d’élimination systématique des témoins locaux, avec plus de 220 journalistes palestiniens tombés en martyrs depuis le début de l’agression génocidaire le 7 octobre 2023, transformant l’exercice du journalisme en acte de résistance passible de mort sous l’occupation sioniste.L’isolement imposé à Ghaza ne se limite pas aux médias mais s’étend à l’ensemble des acteurs humanitaires internationaux, les fonctionnaires de l’ONU et les travailleurs humanitaires se voyant interdire tout retour dans l’enclave palestinienne. Philippe Lazzarini lui-même a été déclaré persona non grata en mars 2024, suite à la décision de la Cour internationale de justice d’ordonner des mesures provisoires pour améliorer l’accès humanitaire à Ghaza, illustrant la détermination sioniste à faire obstacle aux instances internationales et à perpétuer l’impunité. Cette politique d’isolement total vise à créer une zone de non-droit où les crimes les plus abjects peuvent être commis sans témoins ni surveillance internationale, permettant à la machine de guerre sioniste d’opérer dans l’obscurité la plus complète.

Les chiffres qui parviennent malgré ce black-out révèlent l’ampleur catastrophique de l’extermination en cours, avec un bilan qui s’est alourdi à 60.933 martyrs et 150.027 blessés selon les autorités sanitaires palestiniennes, soit une progression tragique de près de cent victimes supplémentaires en quelques heures seulement. Au cours des dernières 24 heures, 29 martyrs et 300 blessés ont été acheminés vers les hôpitaux de Ghaza, témoignant de l’intensité meurtrière des bombardements sionistes qui ne connaissent aucun répit. Depuis le 18 mars dernier, date de la reprise de l’agression sioniste, 9.440 Palestiniens sont tombés en martyrs et 37.986 autres ont été blessés, avec de nombreuses victimes encore ensevelies sous les décombres, privées de sépulture digne et ajoutant à l’horreur du décompte macabre.

La stratégie génocidaire sioniste ne se contente pas des bombardements aveugles mais utilise également la famine comme arme de destruction massive contre la population civile. Cinq Palestiniens adultes sont morts de malnutrition au cours des dernières 24 heures, portant le bilan des victimes de famine à 180 morts, dont 93 enfants, révélant l’utilisation délibérée de la privation alimentaire comme méthode d’extermination. Cette famine organisée résulte directement du blocus total imposé par les forces d’occupation qui ont fermé tous les points de passage avec Ghaza depuis le 2 mars 2025, empêchant l’entrée de l’aide alimentaire et médicale dans l’enclave palestinienne. L’UNRWA a alerté que la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans a doublé entre mars et juin, tandis que l’Organisation mondiale de la santé confirme que près d’un enfant sur cinq souffre de malnutrition sévère à Ghaza, transformant l’enclave en laboratoire de la mort lente par inanition. Les attaques ciblées contre les civils en quête d’aide humanitaire illustrent la perversité du système génocidaire sioniste, avec cinq martyrs palestiniens tombés lors d’attaques contre des populations attendant l’aide alimentaire au cours des dernières 24 heures. Cette pratique criminelle transforme la recherche de survie en piège mortel, les forces sionistes utilisant la détresse humanitaire comme appât pour multiplier les massacres de civils désarmés. Plus de deux millions de Palestiniens de Ghaza survivent dans une spirale infernale de meurtres, de famine, de soif et de privation de médicaments, de soins et de tous les droits humains fondamentaux, dans un contexte de prolongation délibérée de l’agression sioniste au service d’agendas politiques génocidaires.

Face à cette escalade de l’horreur, le ministère palestinien des Affaires étrangères appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer enfin ses responsabilités en imposant un cessez-le-feu immédiat et en mettant un terme aux tentatives sionistes d’annexion de la Cisjordanie occupée. La diplomatie palestinienne exprime sa profonde inquiétude face à l’inaction coupable du Conseil de sécurité qui permet la poursuite de l’obstruction sioniste de l’aide humanitaire destinée à Ghaza. L’ajournement de l’arrêt immédiat de l’agression sioniste ne fait que servir les plans de déplacement forcé du peuple palestinien, avertit le ministère, soulignant que le rôle du Conseil de sécurité demeure déterminant dans la sauvegarde des vies de plus de deux millions de Palestiniens condamnés à vivre un génocide à huis-clos, loin des caméras et de la conscience internationale délibérément aveuglée par l’occupant sioniste.

Lyes Saïdi

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