JAS-2025 : L’Algérie écrit une nouvelle page dans l’histoire du sport africain
Le président de l’ACNOA, Mustapha Berraf, a indiqué que « l’Algérie a été l’hôte exemplaire d’un projet collectif ambitieux » et que « le pays a posé les bases d’une tradition appelée à durer et a réussi à écrire une nouvelle page du sport scolaire africain ».
Du 26 juillet au 5 août 2025, l’Algérie a brillamment accueilli la première édition des Jeux africains scolaires (JAS), marquant un tournant historique pour le sport scolaire continental. Cet événement inédit, qui a rassemblé de jeunes athlètes représentant 51 pays africains, s’est imposé comme une réussite totale tant sur le plan organisationnel que sportif, consolidant la réputation de l’Algérie comme destination majeure pour les grands rendez-vous sportifs internationaux. Placée sous le haut patronage du président de la République Abdelmadjid Tebboune, cette première édition résulte d’une initiative ambitieuse portée conjointement par l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) et la Fédération internationale du sport scolaire (ISF), concrétisant un accord signé lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Le président de l’ACNOA, Mustapha Berraf, n’a pas manqué de saluer la performance algérienne dans son bulletin officiel, déclarant que « l’Algérie a été l’hôte exemplaire d’un projet collectif ambitieux » et que « le pays a posé les bases d’une tradition appelée à durer et a réussi à écrire une nouvelle page du sport scolaire africain ». L’excellence organisationnelle déployée par l’Algérie a particulièrement impressionné les observateurs internationaux. Mustapha Berraf a souligné « les moyens considérables mobilisés afin de garantir le succès de cette première édition, notamment en matière d’infrastructures, d’hébergement et d’accueil culturel ». Cette reconnaissance s’est traduite par un geste symbolique fort : l’ACNOA a remis une médaille d’or au président Tebboune pour son « soutien déterminant » à l’organisation de ces Jeux et à la relance du sport scolaire en Algérie.
Au-delà de l’aspect logistique, ces huit journées de compétition ont révélé le formidable potentiel de la jeunesse sportive africaine. Les épreuves ont donné lieu à de nombreuses performances remarquables et à l’établissement de nouveaux records dans plusieurs disciplines, confirmant le niveau élevé des participants. L’esprit olympique a particulièrement brillé durant ces Jeux, incarné par une séquence devenue virale sur les réseaux sociaux montrant une athlète aidant généreusement une concurrente blessée à franchir la ligne d’arrivée, illustrant parfaitement les valeurs de solidarité et de fair-play. La dimension culturelle n’a pas été négligée, avec l’organisation de soirées thématiques au village des athlètes qui ont favorisé les échanges interculturels entre les délégations. Cette dynamique a transformé les JAS en véritable « laboratoire d’unité africaine » selon les termes de l’ACNOA, renforçant les liens entre les jeunes participants venus de tout le continent. Le comité d’organisation a d’ailleurs souligné dans un communiqué que « ces Jeux ont démontré que le sport scolaire peut être un vecteur d’intégration, de respect et de solidarité entre les peuples du continent ».
La cérémonie de clôture a marqué la transmission officielle du flambeau au Nigeria, qui accueillera la deuxième édition en 2027. Le ministre nigérian des Sports, présent pour cette passation symbolique, a assuré que son pays accueillera « avec engagement » cette prochaine édition, s’engageant à « perpétuer l’excellence » de l’événement. Cette continuité s’inscrit dans une vision à long terme puisque l’ACNOA a officialisé l’adoption d’un cycle biennal pour les Jeux africains scolaires, désormais inscrits comme rendez-vous majeur du calendrier sportif continental.
L’impact de cette première édition se mesure déjà à travers les annonces de plusieurs fédérations nationales africaines qui ont confirmé le renforcement de leurs dispositifs de détection et de formation des jeunes talents. L’Algérie, forte de ce succès organisationnel, envisage quant à elle d’institutionnaliser un programme scolaire sportif structuré à l’échelle nationale, capitalisant sur cette expérience réussie. Pour l’ACNOA, ces Jeux représentent désormais « un levier stratégique pour préparer la relève sportive africaine et bâtir une génération de champions olympiques », confirmant l’ambition continentale de développer une filière d’excellence sportive dès le plus jeune âge. Cette première édition algérienne aura ainsi posé les fondations d’un événement appelé à devenir incontournable dans le paysage sportif africain.
Moncef Dahleb
