Prix, disponibilité et qualité des fournitures scolaires : Un casse-tête pour les parents d’élèves à l’approche de la rentrée
À quelques semaines de la rentrée scolaire fixée pour le 21 septembre prochain, l’agitation commence à se faire sentir chez les commerçants alors que la vente d’articles scolaires attire les parents d’élèves à la recherche de la bonne occasion. Il faut dire que les dépenses se succèdent les unes après les autres. Après l’Aïd El Fitr et l’Aïd El Adha ainsi que les dépenses occasionnées par les célébrations diverses, dont les fêtes de mariages et de réussites aux examens de fin d’année entre autres, mettent à mal le portefeuille des parents. Comme chaque année, ces derniers attendent avec beaucoup d’appréhension l’affichage des prix. Au-delà des prix, c’est aussi la disponibilité des articles scolaires de bonne qualité qui préoccupe les parents. Ces dernières années, la qualité des fournitures scolaires prime pour les parents qui cherchent à procurer des articles -de meilleure qualité à leurs enfants. Mais à quel prix, surtout que les vendeurs informels inondent les chaussées de produits à des prix concurrentiels qui attirent surtout les familles démunies et à faibles revenus. Bien que le contrôle des espaces de vente d’articles scolaires soit sous la loupe des agents des Directions du commerce, cela ne dissuade en aucun cas la vente informelle d’articles scolaires le plus souvent d’origine inconnue. En matière de prix, et comme chaque année, les directives du ministère du Commerce appelant à l’adaptation des prix des articles au pouvoir d’achat des citoyens n’ont eu aucun impact, puisque certains commerçants ont d’ores et déjà annoncé des tarifs nullement encourageants pour les parents, même les plus aisés. Certains articles, dont entre autres les cahiers volumineux, affichent des prix particulièrement élevés.
C’est pourquoi les responsables du ministère du Commerce semblent avoir anticipé en annonçant l’ouverture des marchés de solidarité dédiés à la vente de fournitures scolaires. La wilaya d’Annaba en est un parfait exemple. Un travail de coordination avec divers partenaires est en cours de préparation pour finaliser tous les préparatifs de mise en place des marchés de solidarité, devenus une louable tradition tant à Annaba que dans les autres wilayas du pays. Ces marchés constituent un moyen idoine pour lutter contre la vente d’articles scolaires de mauvaise qualité, mais surtout pour proposer des fournitures scolaires à des prix compétitifs. Ces marchés ouvriront leurs portes aux citoyens le 20 août. Selon certaines sources, des dizaines d’acteurs économiques, incluant des importateurs, des producteurs, des grossistes et des détaillants, prendront certainement part, comme chaque année, à cette initiative qui tombe à point nommé pour alléger les dépenses des parents d’élèves. Au-delà, il s’agit surtout proposer un produit « Made in Bladi » dont la qualité ne présente aucun doute quant à son origine, et bien entendu à des prix accessibles.
En attendant l’ouverture des marchés de proximité pour le grand bonheur des parents d’élèves, il est utile de rappeler que l’an dernier, Tayeb Zitouni avait indiqué qu’il existe une coordination avec le ministère des Finances et le ministère du Commerce pour contrôler les prix des produits de grande consommation, soulignant que des fournitures scolaires d’une valeur de 75 millions de dollars ont été importées, tandis que 5 fournitures de base sont produites à 100% en Algérie. Cet équilibre consacré par les pouvoirs publics à la préservation de l’équilibre social et de la dignité de l’Algérien illustre l’intérêt que portent les autorités à la satisfaction des besoins des citoyens. En particulier lorsqu’il s’agit de la scolarisation des élèves, l’État est prêt à mettre le paquet et mobiliser les moyens humains et logistiques afin de contribuer à l’allègement de la responsabilité parentale. En somme, l’aspect moral que véhicule cette contribution constitue un investissement en lui-même.
Sofia Chahine
