Nucléaire : L’Iran et les puissances européennes reprendront mardi
L’Iran et les puissances européennes reprendront mardi leurs pourparlers sur le programme nucléaire iranien et l’allègement des sanctions, a fait savoir le ministère iranien des Affaires étrangères. Cette décision fait suite à un entretien téléphonique conjoint vendredi entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, et ses homologues de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni, respectivement Jean-Noel Barrot, Johann Whadephul et David Lammy, ainsi que la responsable de politique étrangère de l’Union européenne, Kaja Kallas, selon le ministère.
Rappelons que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a tenu vendredi un échange conjoint avec ses homologues britannique, allemand et français, ainsi qu’avec la haute représentante de l’Union européenne, Kaja Kallas, pour évoquer les évolutions du dossier nucléaire iranien. Selon des sources médiatiques, au cours de cette réunion, Araghchi a réaffirmé la position de Téhéran, rejetant toute tentative européenne d’activer le mécanisme dit de « snapback », c’est-à-dire le rétablissement automatique des sanctions de l’ONU. Il a dénoncé « l’illégitimité juridique et morale » d’un tel recours, avertissant des conséquences qui pourraient en découler. Le chef de la diplomatie iranienne a souligné que son pays « n’a pas renoncé à la voie diplomatique », tout en insistant sur la détermination de l’Iran à « défendre fermement ses intérêts ». Il a indiqué que la République islamique restait disposée à toute solution négociée garantissant les droits du peuple iranien. Réagissant aux propositions européennes d’étendre le mandat de la résolution 2231 du Conseil de sécurité afin de prolonger les discussions, Araghchi a rappelé que cette décision relevait exclusivement des Nations unies et précisé que l’Iran consulterait ses partenaires au Conseil avant toute démarche. De leur côté, les trois puissances européennes et l’Union européenne ont réitéré leur volonté de privilégier les « solutions diplomatiques » pour désamorcer la crise. Les mêmes capitales ont toutefois averti qu’elles pourraient activer le mécanisme de retour rapide des sanctions si Téhéran refusait de reprendre les négociations.
R.I.