L’Algérie dénonce une « famine programmée » à Ghaza
Dans un communiqué publié samedi, le ministère des Affaires étrangères a réagi à la déclaration de famine à Ghaza par l’ONU, qualifiant cette catastrophe humanitaire de « choix politique » et de « produit de planification et de manipulation de l’occupation israélienne ». Le MAE souligne que « ce qui suscite le plus de réprobation et d’indignation, c’est que cet état de famine aux composantes complètes n’est pas le produit de circonstances insurmontables, mais constitue essentiellement un choix politique et le produit de la planification et de la manipulation de l’occupation israélienne ». La diplomatie algérienne souligne que « l’état de famine qui a été déclaré n’est nullement étranger au projet de déplacement, ni au projet de réoccupation de Ghaza, ni à ce qui est désormais connu sous le nom de projet du ‘Grand Israël' ». L’Algérie, qui assume actuellement un siège non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, « condamne fermement ces politiques et pratiques imposées au peuple palestinien dans le contexte de la guerre d’extermination qui fait rage à Ghaza ». Le communiqué lance également un appel pressant à la communauté internationale, particulièrement au Conseil de sécurité des Nations Unies, pour « assumer ses responsabilités dans l’action collective requise pour annuler le projet du ‘Grand Israël’ et préserver les fondements de la solution à deux États comme pilier de tout règlement juste, durable et définitif du conflit israélo-palestinien ». L’Algérie « affirme, en sa qualité de membre du Conseil de sécurité, son engagement à poursuivre ses efforts diplomatiques visant à soutenir le peuple palestinien et à pousser vers la fin de cette catastrophe humanitaire sans précédent, ainsi qu’à œuvrer pour accélérer l’établissement de l’État palestinien indépendant et souverain avec pour capitale Al-Qods Al-Charif ».
R.I.